Comprendre l'immobilier

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18 déc. 2024
Immobilier : le marché peine à se redresser malgré des signaux encourageants
Les transactions en chute libre, la stabilisation des prix se confirme Selon le bilan annuel du Conseil supérieur du notariat présenté lundi 16 décembre, le nombre de ventes sur douze mois à fin septembre 2024 atteint 780 000 transactions, en recul de 17 % par rapport à l’année précédente. Ce chiffre ramène l’activité à un niveau comparable à celui de 2015.
Des fondamentaux qui s’améliorent 

Malgré ce ralentissement, des signes positifs apparaissent. Les prix des logements anciens ont baissé et tendent à se stabiliser, tandis que les taux d’intérêt amorcent un recul. La Banque centrale européenne a abaissé son taux de référence à 3 %, favorisant une diminution du taux moyen des crédits immobiliers, désormais à 3,4 % en novembre contre 4,2 % en décembre 2023. 

Frédéric Violeau, notaire en charge des statistiques, se veut toutefois prudent : « Nous sommes certainement arrivés à un point bas, mais la reprise suppose une stabilité politique et sociale pour rassurer les acteurs du marché. » 


Disparités régionales marquées 

Les baisses de prix restent disparates selon les territoires. À Paris, les prix ont chuté de 6,7 % sur un an, tandis que Bordeaux, Lyon et Nantes enregistrent des baisses encore plus prononcées (jusqu’à – 9,2 %). En revanche, certaines villes comme Nice et d’autres communes de province observent une stabilité relative. 

Sur dix ans, aucune des principales villes françaises n’affiche de baisse globale. Si Paris connaît une hausse de 17 % depuis 2014, d’autres métropoles comme Rennes (+ 53 %), Strasbourg (+ 41 %) ou Nantes (+ 35 %) se démarquent par des progressions spectaculaires. 

Une reprise encore incertaine 

Si la tendance laisse entrevoir un possible redressement grâce à l’amélioration des conditions financières, les incertitudes économiques et sociales freinent la confiance des acheteurs et investisseurs. Le marché reste suspendu à une conjoncture plus apaisée pour espérer un redémarrage durable. 


Source : Le Monde / reproduction interdite 

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