Comprendre l'immobilier
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Évolution des prix et des taux
L’ajustement des prix amorcé en début d’année a été freiné grâce à une amélioration progressive des conditions de crédit. Le taux moyen des prêts immobiliers est passé de 4,20 % en décembre 2023 à 3,37 % en novembre 2024, offrant un répit aux emprunteurs. Résultat : les prix, après une baisse de -1,8 % en 2023, ont légèrement progressé de +0,4 % en 2024, atteignant une moyenne nationale de 3.017 €/m².
En Île-de-France, les tendances sont variées :
• Paris : -0,4 % sur un an, avec un prix moyen de 9.355 €/m².
• Seine-et-Marne et Essonne : hausses respectives de +0,8 % et +2,7 %.
• Seine-Saint-Denis : baisse notable de -1,3 %.
Dans les grandes métropoles régionales, certaines villes ont vu leurs prix augmenter, comme Marseille (+3,7 %), Nice (+1,9 %), Bordeaux (+1,6 %), et Toulouse (+0,6 %). En revanche, Nantes (-6 %) et Lyon (-5,4 %) ont enregistré des corrections significatives.
Un regain d’activité à l’automne
Après une année marquée par des incertitudes économiques et politiques, le marché a montré des signes de reprise en fin d’année. En octobre, les compromis de vente ont augmenté de +20 %, tandis que 9 ventes sur 10 faisaient désormais l’objet de négociations. Ce retour progressif de la demande s’est renforcé grâce à des crédits plus accessibles et un ralentissement de l’inflation.
Attractivité des zones moins denses
La crise immobilière a poussé de nombreux ménages à élargir leurs recherches vers des zones rurales ou des villes moyennes, où les prix restent abordables. Les prix des maisons en zones rurales ont progressé de +2,1 % en 2024, après +2,9 % en 2023. Certaines villes moyennes, comme Amiens (+9,4 %), Bourges (+5,4 %), ou Colmar (+5,1 %), ont également enregistré de fortes hausses.
Perspectives pour 2025
Les professionnels anticipent une année de transition, marquée par une stabilisation des prix et un léger rebond des transactions, estimées à 825.000 ventes. Cependant, les incertitudes politiques et économiques pourraient limiter la reprise, avec des taux d’intérêt qui peinent à descendre sous le seuil psychologique des 3 %.
Malgré ces freins, le marché immobilier semble avoir surmonté le pire et pourrait amorcer une reprise modérée au printemps 2025, dans un climat encore fragile.
Source : Les Echos / reproduction interdite