La crise sanitaire a particulièrement impacté les approvisionnements dans le monde, et la pénurie de bois et d’acier commence à se faire ressentir pour le secteur du bâtiment, avec comme conséquence directe une hausse des prix. D’après Agnès Pannier-Runacher, ministre de l’Industrie, cette augmentation va de 50 à 80 % pour l’acier et l’aluminium.  

Le plastique, le verre, le carton et le papier ne sont pas épargnés, avec « des délais de livraison multipliés par deux et une assez forte réduction des stocks qui génère de très fortes tensions », souligne la ministre.  

Resistance du béton 

Concernant le bois, Agnès Pannier-Runacher estime que le problème est « structurel ». D’après Ollivier Salleron, président de la fédération française du bâtiment, le secteur est « touché de plein fouet par cette déstabilisation mondiale. Il y a un afflux de matériaux dirigés vers les États-Unis et la Chine, où la reprise est très forte. Ils viennent faire leur marché en Europe et ça crée des pénuries ».   

« Le bâtiment avait réussi sa reprise, ça serait dommageable de devoir arrêter des chantiers par manque de matériaux », prévient Ollivier Salleron. Seule la filière du béton résiste, rappelant dans un communiqué que « la disponibilité du matériau béton reste stable en raison de sa dimension locale, échappant ainsi aux tensions actuelles ».  

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