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17 fév. 2025
Bureaux en logements, un potentiel à saisir en Île-de-France
L’Observatoire régional de l’immobilier en Île-de-France (ORIE) a développé un indice évaluant le potentiel de transformation des bureaux vacants en logements dans la région. Face à l’essor du télétravail et à la recherche de centralité, l’offre de bureaux vides a fortement augmenté, atteignant 5,64 millions de m² fin 2024, soit une hausse de 19 % en un an. Ce volume pourrait atteindre entre 7 et 10 millions de m² d’ici 2030.
Dans le même temps, la crise du logement en Île-de-France s’intensifie, avec plus de 277 000 ménages en attente d’un logement social. Pour répondre à cet enjeu, l’ORIE a conçu un indice de faisabilité du recyclage des bureaux en logements, prenant en compte les dynamiques tertiaire (30 %) et résidentielle (30 %), ainsi que la faisabilité économique des opérations (40 %).
Trois types de territoires se dégagent. Paris intra-muros et certaines communes limitrophes (Neuilly-sur-Seine, Levallois-Perret) sont peu adaptées à ces transformations. En revanche, la première couronne, où la demande de bureaux diminue au profit du logement, offre un fort potentiel. Enfin, les « villes nouvelles » comme Cergy-Pontoise, Saint-Quentin-en-Yvelines, Marne-la-Vallée, Orly, Roissy connaissent une situation contrastée : tandis que l’attractivité des bureaux diminue, ces territoires peinent à séduire de nouveaux habitants.
Les secteurs les plus propices à la transformation sont Clichy/Saint-Ouen, Vélizy-Villacoublay et Vanves-Gentilly, suivis de Clamart-Le Plessis-Robinson, La Défense et la pointe allant d’Asnières-sur-Seine à Villeneuve-la-Garenne.
Reste à savoir si les acteurs concernés (élus, propriétaires, investisseurs, etc.) adopteront cette solution.