Comprendre l'immobilier
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05 mar. 2025
Immobilier : la baisse des prix touche à sa fin
Après trois années de recul marqué – « la plus forte depuis 15 ans », selon la FNAIM – les prix immobiliers montrent des signes de stabilisation, voire de hausse, dans plusieurs grandes villes françaises. Un constat qui déjoue les attentes de certains acheteurs espérant une baisse prolongée.
Si le marché reste contrasté selon les régions, les premières remontées de prix sont visibles à Paris, Lyon ou encore Bordeaux. Pour Loïc Cantin, président de la FNAIM, « il est trop tôt pour parler de hausse. L’heure est à la stabilisation. Mais une hausse de 2 à 3% en 2025 n’est pas à exclure, plutôt au second semestre ».
Un retour des acheteurs facilité par le crédit
La détente des taux d’intérêt a permis aux emprunteurs de retrouver du pouvoir d’achat, incitant ainsi les primo-accédants à revenir sur le marché, soutenus par des banques plus enclines à financer les projets. Parallèlement, les vendeurs adoptent une posture attentiste, ce qui limite l’offre disponible et contribue à ralentir la baisse des prix.
Concernant les logements énergivores classés F ou G, leur présence sur le marché n’explose pas, mais la tendance est à la négociation. « Les passoires thermiques sont un marché au long cours dont les ventes vont s’accélérer au fur et à mesure que la réglementation va se durcir. Les propriétaires commencent à donner congé aux locataires pour vente », observe Loïc Cantin.
Vers une reprise progressive
Données chiffrées à l’appui, la tendance semble s’inverser. En Île-de-France, les notaires.
anticipent une hausse des prix de 0,7 % entre février et avril 2025, après une année de stabilisation. Paris suit la même dynamique, avec une progression attendue de 1,1 % sur la même période. « On s’installe sur un plateau », analyse Élodie Frémont, notaire, estimant que « les prix ont touché le fond ».
Ailleurs en France, la remontée des prix se fait sentir dans plusieurs métropoles comme Strasbourg, Montpellier ou encore Nice, qui affiche une croissance régulière malgré les fluctuations du marché. Toutefois, certaines villes de l’Ouest, comme Nantes, Bordeaux ou Rennes, enregistrent encore de légères baisses, bien loin toutefois des chutes de -5 à -8 % observées ces dernières années.
Si la reprise reste modérée, elle semble s’installer durablement, freinée néanmoins par les capacités financières des acheteurs et une offre toujours contrainte. Une évolution qui redonne de l’optimisme aux vendeurs, tout en compliquant la donne pour ceux qui espéraient une correction plus marquée du marché immobilier.