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07 avr. 2025
À Marseille, la municipalité serre la vis contre Airbnb
Sous l'impulsion du maire Benoît Payan, la ville a renforcé sa réglementation sur les meublés touristiques : les boîtes à clés ont été retirées de l’espace public à la disqueuse et la durée maximale de location d’une résidence principale a été réduite de 120 à 90 jours par an, comme à Paris.
Mais Airbnb, par la voix de son directeur France-Belgique Clément Eulry, critique cette approche, estimant qu’elle ne résoudra pas la crise du logement. Ce mouvement ne profite pas pour autant au marché locatif traditionnel : les biens ne sont pas forcément réintégrés dans la location longue durée.
De nombreux propriétaires préfèrent vendre leur bien plutôt que de continuer à louer sur Airbnb. Selon Lycaon Immo, sur 1 500 logements marseillais listés sur Airbnb, 220 ont été mis en vente en un an.
Un cas qui rappelle celui de New York. Dans la ville américaine, l’interdiction quasi totale des locations touristiques de moins de 30 jours a fait chuter de 82 % les annonces Airbnb, sans pour autant régler la crise : taux de vacance historiquement bas (1,4 %), loyers en hausse, et prix des hôtels en forte augmentation.
Airbnb propose donc une autre voie pour résoudre la crise du logement : de mettre en place « des quotas ciblés, adaptés à chaque quartier, afin de limiter les quelques locations de courte durée dédiées là où cela est nécessaire, constitue une meilleure voie à suivre. Aux Sables-d’Olonne par exemple, qui a mis en place des quotas par zone, un équilibre a été trouvé, ce qui a permis à la ville d’augmenter le nombre d’autorisations délivrées par zone par la ville ».