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04 avr. 2025
Paris et sa couronne face à la vague Airbnb
L’été 2024 a marqué un tournant pour la location touristique à Paris et en banlieue, avec un pic historique pendant les Jeux Olympiques. D’après l’Apur (Atelier parisien d’urbanisme), le Grand Paris est devenu la première métropole mondiale en nombre d’annonces Airbnb, atteignant près de 125 000 offres, soit 64 % de plus qu’en 2023.
En 2024, Paris concentrait les deux tiers des annonces, mais les communes voisines – notamment les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis – ont vu leur offre exploser, séduisant les investisseurs attirés par des prix plus accessibles et une rentabilité attractive. Des zones comme Paris Ouest La Défense ou Grand Paris Seine Ouest deviennent ainsi des pôles majeurs du marché.
Cette croissance entraîne une pression sur les prix : le coût moyen d’une nuitée dépasse 250 euros dans la métropole, notamment à l’ouest parisien et à Neuilly. Airbnb conteste toutefois cette hausse, affirmant que ses tarifs sont restés stables entre 2023 et 2024.
Face à l’ampleur du phénomène, les autorités locales durcissent les règles pour préserver l’équilibre du marché résidentiel. Plusieurs communes (Paris, Boulogne, Issy...) imposent désormais des mesures de compensation en cas de changement d’usage, avec un système "un pour un", ou limitent les durées de location. D’autres, comme Asnières ou Clichy, appliquent une régulation plus ciblée selon le statut du propriétaire.
À l’inverse, certaines villes de Seine-Saint-Denis ont choisi de ne pas restreindre la location touristique, misant sur cette activité pour renforcer leur attractivité.