Comprendre l'immobilier

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04 mai 2021
Immobilier : « le secteur sort renforcé de l’épidémie »
Dans son édito du jour, Martial You, éditorialiste chez RTL, estime que l’immobilier « sort renforcé de l'épidémie et de l'année de confinement que l'on vient de vivre ». « Quand on regarde les chiffres sur un an, il y a eu une petite baisse des transactions de 4% entre 2020 et 2019, mais 2019 était une année historique et 2020 l'a été aussi avec 1 million de transactions malgré le confinement », analyse-t-il. 

Se basant sur le baromètre de MeilleursAgents.com publié par Les Echos, il estime que partout en France, le marché repart. « Il y a en moyenne 10% d'acheteurs de plus que de vendeurs, donc le marché reste tendu... la concurrence existe entre les acheteurs et les prix repartent. Il s'agit d'un rebond général puisque, depuis janvier, on voit que c'est en lointaine banlieue que la demande est la plus dynamique et en zone rurale où les prix ont progressé de 1,4%... deux fois plus que la moyenne nationale, 7 fois plus que les grandes villes », détaille-t-il. 

 

Phénomène des résidences semi-principales

 

L’un des phénomènes avancés pour expliquer la résilience du secteur est celui de la résidence semi-principale. « C'est plus qu'une résidence secondaire que l'on achète pour les vacances : c'est devenu la base arrière, la maison où l'on se replie pour télétravailler. Il faut dire que la résidence secondaire s'est démocratisée puisque le chiffre a progressé de 60% en 40 ans, la classe moyenne a son petit pied à terre. ». 

 

D’après Martial You, le confinement a renforcé cette dynamique : « aujourd'hui, ça prend plus d'importance. Quand on regarde l'indicateur avancé des notaires, on voit que le prix des maisons anciennes a bondi de 6,3 depuis le début de l'année... c'est-à-dire deux fois plus que pour les appartements. On recherche de la verdure et de l'espace et ce sont les actifs avec de jeunes enfants qui se mettent sur ce marché puisqu'un tiers des acheteurs à la campagne ont moins de 40 ans. »

 

Valeur refuge

 

La seconde explication avancée est que l’immobilier « reste aussi la valeur refuge et le placement sûr. C'est même une des explications principales du rebond des grandes villes et de Paris en particulier. L'achat à la campagne, c'est pour y vivre. L'achat en centre-ville, c'est pour investir. »

 

« Vous avez l'épargne accumulée durant le confinement par les 20% de Français les plus aisés qui vont chercher à investir dans des valeurs sûres. Et vous avez aussi la Loi ALUR qui monte en puissance et qui oblige les maires en début de mandat à lancer des programmes immobiliers neufs pour des logements sociaux. Cela redonne un attrait aux investissements de particuliers qui achètent pour relouer. La pierre vaut de l'or », conclut-il.

 

Source : RTL / Reproduction interdite
Crédit photo: Canva
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