Comprendre l'immobilier
Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?
D’après les dernières données publiées par la Royal Institution of Chartered Surveyors (RICS), la superficie des bureaux en France devrait diminuer de 14 % au cours des deux prochaines années, notamment du fait de l’augmentation du travail à domicile et de la réévaluation des besoins en espace de bureau qui en résulte pour les entreprises. Selon le dernier Global Commercial Monitor de la RICS pour le 1er trimestre 2021, la France serait ainsi le pays d'Europe où les besoins en bureaux devraient être le plus réduits en 2021 et 2022.
En effet, le niveau de réduction prévu en France est plus élevé que celui de tout autre pays suivi au niveau mondial. La France se situe également dans le peloton de tête en ce qui concerne la quantité d'espace de bureau qui aurait été sous-loué depuis le début de Covid-19 : en moyenne, les personnes interrogées en France ont déclaré que 9,5 % des espaces de bureaux ont été sous-loués au cours de cette période.
« On peut comprendre que la baisse anticipée des besoins en bureaux pèse lourdement sur les projections de croissance des loyers de bureaux, indique l'institution. En effet, la France a affiché des signaux significativement plus faibles sur une série d'indicateurs de l'immobilier commercial que les moyennes européennes au 1er trimestre. »
Des chiffres moins pessimistes que fin 2020, mais toujours négatifs
Le sentiment des occupants de l'immobilier commercial en France, mesuré par l'indice de sentiment des occupants de l'enquête, est resté négatif, à -45. Il s'agit d'une amélioration marginale par rapport au -51 du 4ème trimestre 2020. Parallèlement, le sentiment des investisseurs en immobilier d'entreprise en France s'est établi à -15, contre -21 au 4ème trimestre. Ces chiffres sont plus négatifs que les moyennes européennes de -28 pour le sentiment des occupants et de -9 pour le sentiment des investisseurs.
Dans l'ensemble, le sentiment sur le marché européen de l'immobilier commercial était moins négatif au 1er trimestre, une toile de fond plus stable semblant se dessiner. Mais cela est dû en grande partie à des améliorations dans le secteur de l'immobilier industriel. En effet, au 1er trimestre, la demande d'espaces industriels de la part des locataires et des investisseurs a été la plus forte depuis le début de l'enquête en 2008.