Comprendre l'immobilier
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Résultat des confinements successifs, les ventes de résidences secondaires sont en forte hausse. « La part des résidences secondaires a considérablement augmenté dans le total des transactions immobilières. Elle représentait 17 % fin 2020 et début 2021, à comparer à moins de 10 % en 2019 avant la crise sanitaire », indique Jean-Marc Torrollion, le président de la Fédération nationale des agents immobiliers (Fnaim).
Ce phénomène concerne toute la France, comme le constate Jordan Frarier, directeur transaction France chez Foncia : « Nous avons une très belle dynamique sur les résidences secondaires dans toutes les régions de France ». Au-delà des marchés traditionnellement porteurs comme la Normandie, la Bretagne, la Vendée, le Pays-Basque, le Var ou encore l'Occitanie, on retrouve aujourd’hui une forte demande sur la plupart des côtes françaises. « Tout le littoral ouest a particulièrement le vent en poupe. Arcachon, Ossegor, Carnac… sont en pleine expansion. Nous avons également une catégorie de clientèle qui cherche une résidence semi-principale, pour se reposer ou télétravailler au calme, à 1h30 ou 2 heures maximum d'une grande ville », souligne Christine Fumagalli, présidente d'Orpi.
Des communes peu demandées habituellement ont vu leurs recherches gonfler notamment à Pau avec une augmentation de ventes en volume au T1 2021 de 16%, à Montluçon (+22%), ou encore Saint-Armand-Montrond (+34%).
Des acheteurs plus jeunes
Autre constat dressé par les professionnels : l’âge moyen des acheteurs diminue. « On n'est plus du tout sur le profil des quadras ou des quinquas qui achetaient une résidence secondaire pour leurs vacances après avoir financé leur résidence principale », souligne Christine Fumagalli. « Nous avons des primo-accédants qui ont fait le choix de louer leur résidence principale pour pouvoir acquérir une résidence secondaire ».
Cette augmentation de la demande se traduit par une hausse des prix des résidences secondaires. « En février 2018, les prix des maisons à Hossegor flirtaient avec la barre de 5 000 euros du m². Idem à Guéthary, à un degré moindre, ou encore à Biarritz. À la sortie du premier trimestre 2021, les prix de ces biens de prestige se sont littéralement envolés, jusqu'à frôler, voire dépasser les 7 000 euros du m² », relevait Barnes en avril dernier.
Pour certains spécialistes, le phénomène pourrait rendre difficile l’accès à la propriété pour les populations locales, mais soulignent cependant que l’économie des territoires concernés pourrait en tirer profit.