Comprendre l'immobilier

Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

16 juin 2021
Logement, espaces publics : la mixité sociale est fragilisée en Ile-de-France
L’Observatoire de la mixité sociale (OMIS) publie Regards sur la mixité sociale #2 / Vivre ensemble dans l’espace public, son deuxième rapport sur l’état de la mixité sociale en Ile-de-France, réalisé en partenariat avec l'institut des Hautes Etudes pour l'Action dans le Logement (IDHEAL).
L’Observatoire de la mixité sociale (OMIS) publie Regards sur la mixité sociale #2 / Vivre ensemble dans l’espace public, son deuxième rapport sur l’état de la mixité sociale en Ile-de-France, réalisé en partenariat avec l'institut des Hautes Etudes pour l'Action dans le Logement (IDHEAL).

Cette étude de près de 200 pages, bientôt disponible aussi en ligne ici, souhaite apporter un éclairage sur la mixité et le vivre-ensemble dans l’espace public en Ile de France, à travers deux axes :



1) Faire progresser la mixité sociale dans les espaces publics en Ile-de-France se heurte à de nombreuses difficultés.



Si des politiques volontaristes d'accueil de tous les publics sont à saluer, la ville est parfois rendue délibérément inhospitalière aux plus fragiles. Dans les rues, dans les centres commerciaux et les gares, c’est la logique sécuritaire qui prévaut, bien souvent au détriment de la mixité sociale. Et l’espace public francilien continue d’être organisé en fonction de normes masculines. Heureusement, des initiatives porteuses d’espoir surgissent, notamment des quartiers en réhabilitation. Elles témoignent de l’importance de penser l’espace public par son usage et avec ses usagers. A découvrir :

  • En Ile-de-France, le rôle des médiathèques dépasse largement le seul prêt de livres. Les bibliothécaires sont en première ligne pour démocratiser l’accès à la culture.
  • Les responsables des tiers-lieux franciliens multiplient les expériences pour accueillir tous les publics, mais la recette de la mixité sociale reste à inventer.
  • La transformation du mobilier urbain en arme anti-SDF a rendu l’agglomération parisienne moins inclusive, et pas seulement pour les populations ciblées.
  • Dans les centres commerciaux et les gares, la mixité sociale pâtit de la vision sécuritaire des responsables de ces lieux de grand brassage.
  • L’espace public reste organisé en fonction de normes masculines. Pour de nombreuses femmes, le harcèlement de rue sonne comme un rappel à l’ordre.
  • Le futur quartier Saint-Vincent-de-Paul, occupé pendant cinq ans par Les Grands Voisins, a été pensé pour que ses habitants se rencontrent.
  • Dans les centres commerciaux et les gares, la mixité sociale pâtit de la vision sécuritaire des responsables de ces lieux de grand brassage.
  • L’espace public reste organisé en fonction de normes masculines. Pour de nombreuses femmes, le harcèlement de rue sonne comme un rappel à l’ordre.
  • Le futur quartier Saint-Vincent-de-Paul, occupé pendant cinq ans par Les Grands Voisins, a été pensé pour que ses habitants se rencontrent.


2) L’offre de logements sociaux à destination des familles modestes se tarit en Ile-de-France



Réalisée en partenariat avec l’Institut Paris Région (IPR), une étude cartographique montre que le parc social francilien remplit de moins en moins sa mission prioritaire, qui consiste à loger les ménages à faible revenu vivant en Ile-de-France. L’offre à destination de ces populations diminue car la plupart des communes aisées préfèrent construire pour les classes moyennes. Plus on se rapproche de Paris, plus ce constat se vérifie. En revanche, la grande couronne accueille davantage de logements sociaux que par le passé, à des tarifs plus abordables en raison d’un foncier moins cher.
Si les deux-tiers (63,4 %) des logements sociaux mis en service avant 1980 proposent des loyers très abordables, cette proportion chute à 13,4 % pour les logements construits depuis 2000. Il manque 150 000 HLM pour atteindre les objectifs de la loi SRU en Ile-de-France. C’est le fait de 250 municipalités qui demeurent récalcitrantes à la mixité sociale.

Christine Lelévrier, présidente du Conseilscientifique de l’OMIS observe que « les espaces publics, lieux du mélange et d’un brassage spécial qui permet le côtoiement, les espaces publics urbains permettent de gérer sa distance avec l’autre mais ce mélange et cette rencontre ne vont pas de soi, d’autant que les pratiques d’acteurs publics et privés oscillent entre le contrôle, l’exclusion des « indésirables » et la mise en accessibilité ».

Pour Bernard Devert, président-fondateur du Mouvement Habitat et Humanisme, « l’OMIS veille et évalue les avancées de l’ADN du Mouvement, la mixité sociale. Celle-ci ne va jamais de soi, elle est un combat permanent pour que celui qui est autre trouve sa place. »

L’Observatoire de la mixité sociale (OMIS) est un think tank créé en 2016 par l’association Habitat et Humanisme, qui présente la particularité d’associer des chercheurs et des journalistes. Regards sur la mixité sociale #2 / Vivre ensemble dans l’espace public est son deuxième rapport.

Créée en 1985, l’association Habitat et Humanisme agit en faveur du logement, de l'insertion et de la création de liens sociaux.

Créé en 2019, l’institut des Hautes Etudes pour l'Action dans le Logement (IDHEAL) est un think tank dédié à la recherche et à la formation sur le logement.

Contacts presse :
Marie-Annonciade Petit 06 98 37 09 08 ma.petit@habitat-humanisme.org
Catherine Sabbah 06 37 31 71 80 catherine.sabbah@idheal.fr
logement espaces publics ile-de-frace
haut de la page