Comme l’a indiqué Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur fin avril, la rentrée dans les facs se fera en présentiel. Conséquences, la demande de studios explose dans les villes universitaires et les loyers s’envolent. 

Sur le site Pap.fr, la part des recherches étudiantes représentait 30% du total des demandes de location sur les quinze premiers jours de juin, contre 18% au mois de mai 2020. « Le marché est tendu. Cela faisait longtemps que l’on n’avait pas vu cela », constate Corinne Jolly, présidente du portail d’annonces immobilières. Malgré cette forte hausse, le marché n’est pas aussi fort qu’avant la crise sanitaire, avec pour cause principale, la menace d’une reprise de l’épidémie. « La demande est là, mais beaucoup de parents ne veulent s’engager qu’en septembre. Ils ne veulent pas signer avant, comme c’est habituellement le cas », constate Marianne Perrin, agent immobilier Laforêt à Bordeaux.

Des biens vides pendant un an

Pendant la crise sanitaire, le retour des étudiants chez leurs parents, délaissant leur chambre ou leur studio, et l’absence de touristes ont pris à la gorge de nombreux propriétaires, qui dans certains cas ont dû revendre leur bien afin de rembourser leurs crédits. Le retour du dynamisme sur ce marché est donc une bouffée d’air frais pour ces investisseurs locatifs. 

Rattrapage des loyers ? 

Selon Pap.fr, comparés à 2019 les loyers des studios s’envolent dans plusieurs grandes villes. C'est le cas à Bordeaux (+ 8,7%), Grenoble (+ 8,1%) ou Lyon (+ 6,6%). Et dans une moindre mesure, à Strasbourg (+ 5,8%), Aix-en-Provence (+ 5,3%), Amiens (+ 5,1%), Nice (+ 4,5%) ou Marseille (+ 4,2%).

A Paris, l’arrivée sur le marché d’anciens meublés touristiques a entraîné une forte hausse de l’offre (+ 75% selon pap.fr depuis plusieurs mois), associée à une reprise de la demande timide, entraînant une stabilisation des loyers. 

Côté achats, la situation sanitaire continue de réfréner les ardeurs des investisseurs locatifs, comme le fait remarquer Samuel Berrih, à la tête des agences B-family : « Aujourd’hui, ceux qui achètent des studios le font pour habiter. On a perdu les bailleurs ».

Source : Le Figaro / Reproduction interdite