Comprendre l'immobilier
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« On voit des fonds qui lèvent de l’argent pour cela. Ils veulent jouer le bon coup au bon moment », assure Xavier Anthonioz, à la tête de la société de gestion 123 IM. Ces actifs séduisent aussi une nouvelle clientèle. « Des familles ou des entrepreneurs nous demandent de chercher des hôtels de charme dans l’idée de constituer un petit patrimoine foncier et hôtelier », indique Gwenaël Bourban, directeur de la branche hôtels du réseau immobilier de luxe Barnes.
De fait, certains petits exploitants familiaux ont subi de plein fouet la crise et envisagent de vendre. « Ils ont dû piocher dans leur trésorerie. On voit une lassitude ; des indépendants veulent arrêter », note Pascal Savary, président d’Atream, une société de gestion spécialisée. L’hôtellerie parisienne, très dépendante des touristes étrangers, a particulièrement souffert. « Dans cette catégorie d’hôtels, il y aura des opportunités », poursuit Pascal Savary.
Pas de décote pour l’instant
Grâce aux aides publiques, le secteur a pu tenir le choc et peu d’hôtels pensent vendre. Par conséquent, la faiblesse de l’offre maintient les tarifs à des niveaux élevés. Aujourd’hui, le marché est plutôt attentiste et a même enregistré une baisse du nombre de transactions (-40% entre le 1er semestre 2019 et le 1er semestre 2021).
La rentrée risque d’être plus animée. « On commence à avoir pas mal de sollicitations d’hôteliers qui nous demandent des évaluations de prix. Ça nous laisse penser qu’en septembre il y aura un regain d’offre », souligne Katell Bourgeois, directrice du département hôtels chez Cushman & Wakefield. L’hôtellerie reste un actif sûr dont les murs ont de la valeur, même si les hôtels sont vides.
Source : Le Figaro / Reproduction interdite