Comprendre l'immobilier

Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

11 mai 2020
Résumé de l'actualité immobilière du 7 mai
1. Actualité des chantiers : les clients publics pourraient prendre en chargeune partie des mesures sanitaires 2. Immobilier :un engouement accru pour les annonces de maisons avec jardin 3. La trêve hivernale des expulsions locatives prolongée jusqu’en juillet
  1. Actualité des chantiers : les clients publics pourraient prendre en chargeune partie des mesures sanitaires 


Les clients publics des entreprises du 
BTP pourraient assumer une partie des coûts liés à l'instauration de mesures sanitaires sur les chantiers face au coronavirus, comme le demande le secteur, a avancé jeudi le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire. 

« Nous pouvons envisager que les maîtres d'ouvrage publics participent à la prise en charge des surcoûts liés à l'acquisition de matériel de protection sanitaire, à la nouvelle organisation des chantiers, aux problèmes de déplacement et d'hébergement », a déclaré le ministre dans un entretien au site Batiactu. 

Les fédérations du secteur mettent en avant le coût des mesures sanitaires et demandent soit une aide publique, soit un partage des frais avec leurs clients. 

Pour les contrats déjà signés, Bruno Le Maire se prononce pour « une négociation de bonne foi sur l'équilibre contractuel en tenant compte des surcoûts qui ne pouvaient être chiffrés dans l'offre initiale », souhaitant que l'Etat « donne l'exemple ». 

Le ministre de l'Economie a, en revanche, rejeté une autre revendication du secteur : le maintien de plusieurs avantages fiscaux que le gouvernement était en train de supprimer ou de réduire. 

Le bâtiment souhaite notamment garder un taux préférentiel sur une taxe frappant l'usage du gazole non routier (GNR), carburant très utilisé par le secteur. 

« La crise ne doit pas nous amener à faire machine arrière sur la réduction des aides fiscales nocives pour la planète », a estimé Bruno Le Maire. « Au contraire, nous devons maintenir et accélérer cette politique d'autant que le prix du pétrole est historiquement bas. » 

 Source : AFP

  1. Immobilier :un engouement accru pour les annonces de maisons avec jardin 


C
onfinés depuis le 17 mars, pour la plupart dans des appartements souvent sans extérieur, les Français s’intéressent de plus en plus aux maisons avec jardin, quitte à s’éloigner de leur entreprise dans la perspective du développement du télétravail.  

Les Franciliens n'ont d'ailleurs pas attendu le confinement pour quitter les grandes villes : Orange a calculé que 1,2 million d'entre eux avaient déserté le Grand Paris entre le 13 et le 20 mars, principalement en direction de la Normandie, de la Bretagne ou de la Vendée. En effet, d'après une enquête Ifop pour le cabinet Consolab, 36 % des Français sont confinés dans un appartement, dont un tiers sont sans balcon, ni terrasse ni jardin. Une assignation à résidence qui, pour beaucoup, a servi de déclic : selon un sondage OpinionWay pour Artemis courtage, 11 % des sondés réfléchissent désormais à acheter une maison avec jardin. Ils sont 15 % chez les habitants du Grand Paris, et 24 % chez les 24-35 ans. L’expérience de la distanciation sociale prolongée semble donc servir d'accélérateur à la volonté des Français d'échapper à la pollution et à l'impératif des transports en commun.  

La Bretagne, destination la plus cotée 

« La consultation des annonces de maisons à vendre a explosé depuis le début du confinement », note Se Loger. En avril, les recherches d'appartements sur le portail immobilier ont plongé de 20 % à Paris, de 12,5 % en proche banlieue et de 8,3 % en grande couronne. A l’inverse, elles ont grimpé de 5 % pour les biens situés en province. La Bretagne est la destination la plus cotée avec une consultation des annonces de maisons à vendre qui a bondi de 17 %.  

« Nous avons une hausse de 5 % des recherches de maisons et une extension du périmètre géographique », confirme Corinne Jolly, présidente de PAP.fr. « On voit que le critère du temps de transport baisse au profit du critère qualité de vie. Avec l’essor du télétravail, faire une heure de train devient acceptable si ce n'est que deux ou trois fois par semaine. Et si on a peur d'aller dans les bars ou au cinéma, l'avantage d'habiter en ville est quand même moins évident. » 

Les zones les plus recherchées sont ainsi la seconde couronne parisienne, l'Oise, et des villes comme Tours (Indre-et-Loire), Chartres (Eure-et-Loire) ou Reims (Marne) situées à une heure de train de Paris. 

Des hausses de prix attendues en périphérie des villes moyennes de province 

« Après des semaines de confinement, bien sûr que les urbains rêvent de verdure mais vont-ils pour autant déménager à la campagne? J'ai un doute », nuance Nicolas Gay, de l'agence en ligne Welmo. « En tout état de cause, le phénomène ne concernera, selon moi, ni Paris, ni les grandes métropoles régionales, mais plutôt les villes moyennes de province où, à cinq minutes de voiture, vous pouvez habiter dans une maison avec jardin au lieu d'être en appartement. » 

Source : http://www.leparisien.fr/immobilier/immobilier-c-est-la-ruee-sur-les-annonces-de-maison-avec-jardin-06-05-2020-8311593.php

  1. La trêve hivernale des expulsions locatives prolongée jusqu’en juillet


La trêve hivernale, qui devait initialement s’achever le 31 mars et qui fut repoussée au 31 mai, a de nouveau été prolongée jusqu’en juillet, a indiqué ce jeudi le ministre du Logement Julien Denormandie sur Franceinfo. Il a ajouté que la date précise serait annoncée dans la journée après consultation des parlementaires.  

En effet, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19, le président de la République Emmanuel Macron avait déjà annoncé un report de deux mois de la fin de la trêve hivernale afin de soulager les ménages dont les revenus ont été amputés à cause du confinement.  

Julien Denormandie a ainsi expliqué que « Dès le début de l'épidémie, on a tout de suite décalé cette trêve hivernale et comme cette épidémie continue, on décale à nouveau cette trêve hivernale (...).  Il est important de ne pas ajouter à cette période sanitaire des drames familiaux, des drames humains ».  

Face à la crise économique qui s’engage et la baisse des revenus causée par la période de confinement, les associations s’attendent à une explosion des impayés de loyers et une forte augmentation des procédures d’expulsion intentées par les propriétaires.  

En outre, le ministre a laissé entendre que les 20 000 places supplémentaires d’hébergement d’urgence, ouvertes depuis le début de la crise, devraient être maintenues au-delà du 11 mai, et a exprimé sa volonté que, sur le principe, les expulsions soient interdites tant que la crise ne touche pas à sa fin.  

Il a ainsi déclaré : « Quand vous êtes dans un décalage de la trêve hivernale, ça veut bien dire que l'intention est de ne jamais avoir de mise à la rue pendant cette période que nous traversons ». 

A noter que les associations et les services de l’Etat ont pu, depuis le début de la crise sanitaire du Covid-19, mettre à l’abri près de 180.000 personnes. 

Source : AFP

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