Comprendre l'immobilier
Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?
15 août 2021
Investissement immobilier : le coliving est-il rentable ?
Tendance en plein essor venue des Etats-Unis, le coliving consiste à vivre dans son logement tout en ayant des « colivers » pour partager de grands espaces communs. À la mode chez les étudiants quittant pour la première fois le cocon familial, comme pour les jeunes actifs en « transition » familiale ou professionnelle. L’objectif est d’adapter le système de coworking, travail en groupe, à la vie quotidienne.
Simplifier l’accessibilité au logement
L'allongement de la durée des études supérieures impacte les capacités à trouver un logement de la génération Z. « De 2008 à 2018, le nombre d'étudiants inscrits en Master (BAC +5) a augmenté de 27% », pointe un rapport sur le marché du coliving rédigé par BNP Paribas Real Estate. La tension locative, très élevée dans les grandes métropoles, force les jeunes à se tourner vers de nouvelles initiatives, comme le coliving. Outre l'esprit de communauté, les locataires profitent aussi d'une gestion plus simple et rapide de leur dossier. Les appartements et chambres sont loués entièrement équipés, et toutes les charges incluses dans le prix du loyer.
Une multitude de services annexes
Les immeubles de coliving sont prisés pour le nombre de services qu'ils offrent : « Nous avons réalisé des sondages et des enquêtes de terrain avec Ipsos, et ainsi installé des rooftops quand on le pouvait, un environnement festif mais aussi des salles de coworking pour les étudiants, une salle de sport s'il n'y en a pas autour » détaille Jean-Baptiste Mortier, PDG de Kley, spécialiste du coliving.
Les avantages apportés aux jeunes ont raison de la popularité du coliving : alors qu'à Paris, les étudiants ont déserté leurs studios durant la pandémie de Covid-19, Jean-Baptiste Mortier annonce un taux d'occupation « de 85% dans l'Hexagone » dans les résidences Kley, avec des activités organisées et des moments de partage confinés.
Un investissement d’avenir
« C'est un bon investissement dans le sens où plus il y a de locataires et donc de loyers payés, plus la rentabilité est haute », explique Johan Coulombez, directeur associé Bourgogne Franche-Comté chez Quintésens, cabinet de gestion de patrimoine indépendant. « Avec six locataires près de Dijon, on peut viser environ 3.000 euros de loyers mensuels versés », commente-t-il.
Pour réussir son investissement, il faut cibler des biens particuliers : de grandes maisons avec plusieurs salles de bain. Ce placement a un coût initial très élevé puisqu’il équivaut à l’acquisition de six à huit studios. D'autres solutions peuvent s'ouvrir aux investisseurs : certains promoteurs de résidences services de coliving proposent d'investir dans l'un de leurs logements individuels. Les investisseurs perçoivent la rentabilité d'un studio sans avoir à en assurer la gestion, et le placement peut rapporter entre 3% et 4% de rendement net, hors taxe foncière.