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- Le gouvernement souhaite que tous les chantiers aient repris d’ici la fin du mois de mai
L'ensemble des chantiers doit reprendre en France d'ici à la fin mai, a souhaité mardi le ministre du Logement, Julien Denormandie, alors que le secteur du bâtiment redémarre progressivement son activité.
« Il faut qu'on soit très ambitieux avec un objectif qui est la reprise de tous les chantiers avant la fin du mois », a déclaré le ministre du Logement sur BFM Business
« La reprise, elle est non seulement nécessaire mais elle est aussi possible », a insisté Julien Denormandie, sortant d'une visite de chantier en Seine-et-Marne aux côtés de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.
Selon le ministre du Logement, plus de la moitié des chantiers sont désormais repartis en France, alors que la proportion n'était que d'un gros tiers début avril. Il y voit le signe qu'une reprise complète est possible.
Avec la fin du confinement ce lundi, le gouvernement met l'accent sur le secteur du bâtiment pour incarner la reprise économique à laquelle il souhaite assister. Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a ainsi également visité un chantier lundi.
Des doutes sur la possibilité d’une reprise intégrale
L’Agence France Presse note cependant que le secteur du bâtiment reste sceptique sur la perspective d’une reprise complète, « assurant qu'il ne manque pas de volonté mais qu'il se retrouve confronté aux atermoiements de ses propres clients, publics comme privés, pour des raisons sanitaires et financières ».
« Ici ou là, il peut y avoir des difficultés parce que tous les chantiers ne sont pas équivalents », a admis Julien Denormandie. « Mais il faut avoir un objectif ambitieux et donc se laisser ces quelques semaines pour permettre l'ensemble de la reprise. »
Visionner l’interview sur BFM Business : https://bfmbusiness.bfmtv.com/mediaplayer/video/julien-denormandie-ministre-de-la-ville-et-du-logement-quels-sont-les-enjeux-economiques-et-les-conditions-sanitaires-de-la-reprise-dans-la-construction-1205-1246773.html
- Coronavirus:le FMI estime accorder des aides d'urgence « à un rythme record »
Dans le cadre de la lutte contre les conséquences économiques et sanitaires de la pandémie de coronavirus, le Fonds Monétaire International (FMI) a déjà approuvé des aides d'urgence pour 50 pays représentant quelque 18 milliards de dollars, a indiqué jeudi l'institution.
En contrepartie, les Etats soutenus ont pris l'engagement d'allouer ces fonds uniquement à l'aide sociale et économique, a assuré Gerry Rice, porte-parole du FMI, lors d'un point presse virtuel. Entre début avril et le 6 mai, « le conseil d'administration a approuvé ces financements (...) à un rythme record », a-t-il déclaré. Le Fonds monétaire international agit « à une vitesse sans précédent et d'une manière inédite », a-t-il également fait valoir. D'autres pays ont fait des demandes qui vont être examinées prochainement, notamment le Sri Lanka et la Zambie.
Des audits sur les dépenses liées à la crise
Les capacités d'aide d'urgence du FMI ont été doublées pour atteindre 100 milliards de dollars pour aider les Etats membres à surmonter cette crise. Cette aide se fait par le biais de deux outils : l'instrument de financement rapide (IFR, RFI en anglais) et la facilité de crédit rapide (FCR, RCF en anglais). Gerry Rice a, en effet, rappelé que ces aides étaient effectivement débloquées en quelques jours et n'étaient pas soumises aux « habituelles conditionnalités ». Le FCR est sans intérêt et réservé aux Etats aux plus faibles ressources, tandis que l'IFR est accessible à tous les membres du Fonds.
Les Etats candidats au soutien de l’institution mettent, de leur côté, leur lettre d'intention en ligne sur le site du FMI, a indiqué Gerry Rice, soulignant que l'institution évaluait notamment « les mesures de gestion des finances publiques, les mesures anti-corruption et anti-blanchiment ». Le FMI a aussi demandé aux pays membres de faire preuve de transparence en s'engageant à réaliser des audits sur les dépenses liées à la crise et à publier des audits post-crise. Les Etats devront par exemple publier les informations sur les bénéficiaires effectifs, et les entreprises ayant obtenu des marchés publics.
- Les patronats français, italien et allemand signent une tribune commune pour une relance économique européenne
Geoffroy Roux de Bézieux, Président du Medef, Vincenzo Boccia, Président de la Confindustria et Dieter Kempf, Président de la BDI appellent ensemble les pouvoirs publics européens à trouver une solution commune de relance face à la crise.
Les trois « patrons des patrons » expliquent leur profonde préoccupation « des conséquences sociales, économiques et politiques de la pandémie ». Soulignant que les politiques publiques de relance économique mises en place jusqu’à présent ont été essentielles et nécessaires pour sauver la trésorerie des entreprises et garantir des ressources aux travailleurs, ils exhortent les gouvernements européens à faire plus. « Une réponse majeure de politique publique s’impose ».
Une peur du protectionnisme
Pour les trois syndicats patronaux, la coopération européenne et internationale est indispensable pour sortir de la crise. Ce sera aux pays du G20, avec l’OMC et le FMI « d’assurer le maintien d’un système commercial international » afin « d’éviter toute escalade protectionniste ».
La tribune demande ouvertement une réponse européenne « d’une ampleur sans précédent » à cette crise. Les aides étatiques doivent être renforcées pour permettre le retour à l’activité des entreprises. Les « patrons des patrons » appellent « les dirigeants européens à approuver rapidement une proposition audacieuse pour le prochain cadre pluriannuel ».
Un appel à des politiques de relance inédites
La tribune propose plusieurs idées inédites de politiques économiques de soutien à la demande en Europe. Elle évoque notamment des politiques budgétaires de relance pouvant aller jusqu’à 5% du PIB par an jusqu’en 2023 dans certains pays et demande des investissements conséquents dans les technologies et les secteurs-clés.
Cette tribune provoque une rupture majeure dans le discours traditionnellement conservateur et prônant l’orthodoxie budgétaire du patronat européen. En soutenant des politiques keynésiennes de soutien à la demande, une « Europe plus verte, plus inclusive et innovante et plus souveraine », les « patrons des patrons » changent complètement de discours et remettent en cause les pactes budgétaires européens.
Autrefois chantres de la rigueur budgétaires, les syndicats patronaux font un revers à 180 degrés. Est-ce que cet appel sera suffisant pour surmonter les divergences européennes sur la gestion de la crise ? Possible d’autant que cette fois, les Allemands se joignent aux Français et aux Italiens.
Retrouver la tribune ici : https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/opinion-la-relance-economique-que-nous-patrons-voulons-1202100