Alors que l’impact de la crise sanitaire sur les ventes a finalement été assez faible puisque le nombre de transactions s'est maintenu autour du million en 2020, le marché du meublé, lui, s'est effondré, redonnant un second souffle à la traditionnelle location longue durée d’après le baromètre de la location établi par SeLoger. 

« Les propriétaires ont été obligés soit de revendre, soit de repartir sur de la location classique, analyse Florent Guiocheau, expert data chez SeLoger. Dans le cadre de cette seconde solution, il y a eu une concurrence terrible sur les prix puisque beaucoup de produits se sont retrouvés, en même temps, sur le marché. Et dans des villes chères comme Paris ou Boulogne, cela a provoqué une baisse des loyers. » 

Tous logements confondus, entre août 2020 et août 2021, les prix ont augmenté de 3,4 % dans l'ancien et de 2,9 % dans le neuf. Dans 85 % des villes de plus de 100 000 habitants, la hausse des prix des appartements anciens est au moins égale à 5 % sur un an. « Pas étonnant dans ce cas que de plus en plus de ménages se tournent vers la location longue durée », constate Florent Guiocheau.

Autre phénomène, la baisse des programmes neufs ! Sur l'ensemble de l'année 2020, les mises en chantier ont chuté de 6,9 %, et les permis de construire de 14,7 %, soit l'équivalent de 65 800 logements autorisés en moins. Cette raréfaction entraîne une hausse des prix, surtout dans les zones tendues, et permet à la location longue durée d'offrir une alternative.