Les tensions sur les matériaux de construction brident la croissance du secteur, s'inquiète la fédération française du bâtiment (FFB). Premier employeur privé de France, le bâtiment reflète le paradoxe actuel de l'économie nationale : malgré une création nette d'emplois importante cette année et des carnets de commandes pleins, son activité a baissé de 6,3 % au premier semestre 2021 comparé à 2019 et la FFB prévoit un recul de 5 % sur l'ensemble de l'année. 

« L'envolée du prix des matériaux ne se calme pas et constitue le premier risque de fragilisation du secteur, estime Olivier Salleron, président de la FFB. Le deuxième risque de fragilisation est la pénurie. Selon l'Insee, 13 % des entreprises de plus de dix salariés connaissent un ralentissement de leur production faute de matériaux suffisants. » La flambée du prix des matériaux se poursuit, notamment pour les produits en bois, PVC et acier et la FFB ne croit pas qu'elle va se calmer d'ici à la fin de l'année, au vu des nouvelles hausses de prix enregistrées début septembre. « Le pic des prix n'a pas encore été atteint pour certains matériaux comme le PVC. Et les difficultés d'approvisionnement perdurent, notamment pour le bois », indique Olivier Salleron.  

Ces tensions se répercuteront inévitablement sur le prix des logements neufs. A ce stade, « les constructeurs nous disent que la hausse moyenne à laquelle s'attendre en 2021 du fait de la flambée des matériaux est de 7 % pour le prix des maisons individuelles neuves », indique le patron de la FFB. 

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