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20 sep. 2021
Comment se porte le marché des commerces ? La réponse de Knight Frank
Il résiste à la quatrième vague : voici ce qui ressort de la dernière étude de Knight Frank. En effet, le succès de la campagne de vaccination a dopé la reprise de l’économie et de la consommation, qui retrouve peu à peu son niveau d’avant crise. Le marché immobilier des commerces bénéficie donc de cette amélioration, en particulier dans les zones commerciales de périphérie.
L’ajustement des loyers et la reprise de l’expansion de certaines enseignes animent également les centres commerciaux et les grandes rues commerçantes du pays. Côté investissement, le bilan du 1er semestre 2021 a déçu, avec une nette diminution des sommes engagées dans l’Hexagone. Mais celles-ci rebondiront nettement au 2nd semestre 2021, signe que les commerces restent un placement phare. Voici les principaux enseignement de la dernière l’étude Knight Frank.


Stratégies d’enseignes : entre rationalisation et expansion


L’an passé, le déclenchement de la crise sanitaire avait provoqué un véritable choc, laissant craindre une escalade des liquidations. « Un an plus tard, c’est plutôt la résistance du monde de la distribution qui est à souligner. Les défaillances d’entreprises sont au plus bas et près des deux tiers des enseignes ayant fait l’objet d’une procédure de sauvegarde depuis le début de l’épidémie ont pour l’instant été reprises » souligne Antoine Grignon, Head of Retail chez Knight Frank France. Depuis un an et demi, plusieurs rachats d’enseignes, concernées ou non par de telles procédures, ont été recensés, accentuant la concentration du marché des commerces aux mains d’un nombre de plus en plus réduit d’acteurs.

Course à l’innovation


Depuis le début de la crise sanitaire, les innovations ne se sont pas limitées au numérique et à un seul aspect de la relation client : en 18 mois, l’épidémie a stimulé la créativité dans de nombreux domaines, comme ceux de la livraison, du retrait des achats ou du paiement, mais aussi des formats commerciaux avec la multiplication des collaborations entre marques sous forme de shop-in-shops, et la floraison de pop-up stores offrant aux enseignes la possibilité de tester de nouveaux concepts.

Les enseignes à petit prix, grandes gagnantes de la crise ?


Le coronavirus, dont l’apparition a bouleversé nos vies quotidiennes,
continuera ces prochains mois de remodeler le monde de la distribution et les modes d’achat.
Ainsi, la volonté de consommer de façon plus responsable (quête de sens, engouement pour le local, etc.) s’est parfois accentuée.
De façon générale,les Français sont tout de même largement revenus en magasin, certains continuant de vouloir consommer malgré les difficultés économiques grâce à des prix particulièrement attractifs. Les enseignes à petit prix surfent d’ailleurs sur la crise sanitaire, profitant notamment de conditions de bail plus favorables pour développer à toute vitesse leur réseau de magasins.

Ensembles commerciaux : tendances et projets


Après une année 2020 difficile, les centres commerciaux ont de nouveau souffert des fermetures liées à la crise sanitaire au 1er semestre 2021. Toutefois, l’activité s’est nettement accélérée après la fin du 3e confinement, les grandes foncières communiquant sur des chiffres de fréquentation atteignant 80 à 90 % du niveau de 2019, et sur des ventes parfois supérieures à celles enregistrées avant l’épidémie grâce à une hausse des paniers moyens et à de meilleurs taux de conversion.

Du côté des retail parks, la tendance est au rebond des livraisons de nouveaux projets, même si le contexte réglementaire a récemment évolué (adoption récente de la loi « Climat et Résilience ») et pourrait à terme contraindre les développements.

« Les derniers mois ont confirmé la bonne résistance des zones commerciales de périphérie. Moins impactées que les centres commerciaux et les centres-villes par les mesures de restriction sanitaire, la baisse des flux touristiques et la percée du télétravail, celles-ci bénéficient notamment de la croissance démographique des territoires périurbains. Une croissance que semble d’ailleurs conforter l’épidémie d’après les derniers chiffres du marché de l’immobilier résidentiel » analyse Antoine Grignon.


Investissement : mauvais 1er semestre, mais net rebond au 2nd semestre
Alors que les commerces ont longtemps été la classe d’actifs la plus prisée des investisseurs après les bureaux, la faiblesse des volumes investis sur ce segment de marché au 1er semestre 2021 et le dynamisme de la logistique ont bousculé la hiérarchie.

Si l’on ne peut nier les difficultés actuelles, l’horizon du marché de l’investissement en commerces est néamoins plus dégagé. « L’activité pourrait même gagner en vigueur en 2022 grâce au retour important des Français en magasin et aux prévisions de forte hausse de la consommation. Favorisant le rétablissement du marché locatif, ceci contribuera au regain du marché de l’investissement, avec des investisseurs plus confiants quant aux possibilités de revalorisation des actifs de commerce » conclut Antoine Grignon.
Source : Business Immo / Knight Frank – Reproduction interdite
Crédit photo : Canva
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