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11 oct. 2021
Les « Kaps » : une solution pour lutter contre les inégalités
L’association de la fondation étudiante pour la ville (Afev) propose depuis plus de 10 ans la possibilité de se loger à prix cassé tout en s’engageant dans un projet solidaire pendant ses études. Un bon moyen de lutter contre les inégalités dans les quartiers dits « populaires ».
Depuis 2010, ce concept inspiré du système « kots à projets » belge a su séduire avec un nombre de « kaps » (kolocation à projets solidaires) croissant. En l’espace de 10 ans, ils sont ainsi passés de 28 « kaps » à plus de 900 pour cette rentrée 2021.
Sélectionnés en fonction de leur dossier et de leur degré de motivation, les étudiants prétendants à cette solution doivent également répondre à un certain nombre de critères tels que l’âge compris entre 18 et 30 ans, être étudiant, en service civique ou en formation alternée ou encore consacrer près de 5h par semaines à des actions solidaires.
230 euros de loyer en moyenne
Mais, dans les grandes villes étudiantes comme Paris, où une personne sur dix est en études supérieures, les places se font rares. « Il y a 140 places et nous avons reçu près de 2 000 demandes chaque année », explique Olympe Langelot, déléguée territoriale à l'Afev chargée des "kaps" parisiennes.
Sur le territoire, il existe au total 33 villes pour 69 quartiers prioritaires où ce dispositif existe, avec plus de 300 actions solidaires menées par les « kapseurs », selon le dernier rapport « Kaps » 2019-2020.
Pour les bénéficiaires, au-delà de l’argument financier (le loyer moyen étant estimé à 230 euros par mois), c’est l’engagement social qui représente un réel argument, comme l’explique cette étudiante « kapseuse » : « Ça faisait surtout longtemps que je voulais m'engager sur le long terme, tout en poursuivant mes études. » En effet avec ce dispositif, elle a pu trouver un compromis entre un logement abordable, une vie en colocation et une activité solidaire.
Source : AFP / Reproduction interdite
Crédit photo : Canva