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19 oct. 2021
Le marché des résidences de tourisme en difficulté
Les résidences de tourisme ont subi de plein fouet la crise de la Covid-19. Après des mois sans touristes, et donc sans loyer pour les propriétaires, la crise a fait chuter les prix des biens de 30 à 40 % en dessous de leur prix d’achat.
Une accumulation de mauvaises nouvelles
Les résidences de tourisme basent leur modèle économique sur les loyers obtenus grâce aux touristes. Or, la crise actuelle a rebattu les cartes. Pendant plusieurs mois, les investisseurs n’ont pu bénéficier d’aucun revenu provenant de leur appartement meublé touristique. Les gestionnaires y ont perdu des plumes, ne pouvant fournir les loyers prévus, et cherchent aujourd’hui à trouver des solutions viables pour l’entreprise et les investisseurs.
Mais certains parmi ces derniers se retrouvent à leur tour en mauvaise posture, notamment à cause de leur crédit immobilier, et doivent vendre. Mais le marché n’est pas là… Les difficultés rencontrées en 2020 ont laissé des traces, comme à la montagne qui a n’a pas connu de belles saisons depuis 2019. Les acheteurs sont rares, ainsi les biens se vendent en moyenne avec une décote de 20%, pour l’ensemble des résidences, qu’elles soient à la montagne, à la mer, en ville, ou en zone rurale.
La fin du dispositif fiscal Censi-Bouvard influe également
Outre ces difficultés, qui poussent de plus en plus de propriétaires à vendre leur appartement en résidence de tourisme, s’ajoute un nouveau flux de vendeurs : ceux pour qui l’avantage fiscal prend fin. En effet, mis en place en 2012, le dispositif Censi-Bouvard a une durée de 9 ans. Or les investisseurs revendent leur bien une fois l’avantage fiscal soldé. Un nombre croissant de biens en fin de défiscalisation vient ainsi alourdir la masse des biens à la vente, influant également sur une baisse des prix.
De quoi susciter l’envie d’investisseurs opportunistes qui misent sur un retour à la normale du tourisme d’ici quelques mois, avec des biens proposant (grâce à leur faible prix actuel) des rendements en hausse (qui sont passés en moyenne sur de la seconde main de 4,5% à 5,5 voire 6%). Mais attention, seuls certains biens profitent de ce nouvel appétit, les appartements dans les résidences où l’exploitant est en difficulté trouvent difficilement preneur.
Source Lefigaro.fr / reproduction interdite
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