Comprendre l'immobilier

Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

26 mai 2020
Résumé de l'actualité immobilière du 25 mai
1- La Banque mondiale et HSBC lancent un fonds vert pour les émergents 2- Balcon ou terrasse : le vrai coût d’un extérieur à Paris 3- Les PropTechs révolutionnent le secteur de l’immobilier

1- La Banque mondiale et HSBC lancent un fonds vert pour les émergents

 

IFC, filiale de la Banque mondiale dédiée au secteur privé, et HSBC Global Asset Management lancent un fonds d’investissement en obligations vertes baptisé Regio pour lequel ils ont levé 474 millions de dollars. 

 

Destiné au marché obligataire, son objectif est double : soutenir les pays émergents et contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique, dans un contexte de crise où les marchés émergents ont subi beaucoup de volatilité et des sorties massives de capitaux.

 

Un premier tour de table de 474 millions de dollars vient d’être bouclé avec sept investisseurs privés, dont l’assureur britannique Aviva et BNP Paribas Cardiff, et d’autres négociations sont en cours. « Nous visons un montant de 750 millions à un milliard de dollars. », précise Xavier Baraton, responsable monde de la gestion obligataire pour HSBC Global Asset Management.

 

Plusieurs catégories d’entreprises exclues

 

L’objectif de Regio est d’élargir la palette d’opérateurs économiques. En effet, les sociétés ont souvent du mal à se financer, notamment par l’obtention de crédits bancaires. L’intérêt de ce fonds est aussi de permettre l’emprunt en devises locales. Au-delà des entreprises, 20 % seront réservés aux banques et 20 % aux collectivités territoriales.

 

« Le marché obligataire, incluant les obligations vertes, apporte une faible rémunération dans les pays développés. Avec ce fonds, nous offrons à la fois un fléchage vert qui sera ensuite contrôlé, car il repose souvent sur du déclaratif et un rendement attractif », indique Xavier Baraton. Le fonds couvre une diversité géographique et sectorielle et implique une sélection des émetteurs basée sur trois exigences : avoir un réel impact climatique, des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) renforcés et un « bon » crédit, c’est-à-dire que l’entreprise ait la capacité de rembourser.

 

Plusieurs sociétés ont été exclues pour des problèmes de corruption, blanchiment et de pollution. Des pays sont écartés pour des raisons géostratégiques (les sanctions interdisent la Russie, la Syrie et l’Iran) ou des critères de richesse (des pays comme Singapour, la Corée ou la Slovaquie, même s’ils rentrent dans les indices émergents, ont été exclus car le PIB par habitant est trop élevé pour IFC). 

 

Les 474 millions déjà collectés vont être immédiatement investis mais qu’à 20% dans du « vert » stricto sensu car la demande des entreprises émergentes est insuffisante. Progressivement, le portefeuille migrera sur une période de 5 à 7 ans sur du 100% vert pour une durée maximale du fonds de 15 ans. 

 

Les obligations vertes ont le vent en poupe

 

Depuis plusieurs années, les obligations vertes, c’est-à-dire des emprunts émis sur les marchés visant à accélérer la transition climatique, rencontrent un franc succès, totalisant plus de 700 milliards de dollars en circulation. L’année 2019 a enregistré un montant record d’émissions à 240 milliards de dollars. 

 

Développé au départ par les banques et les institutions supranationales comme la BEI ou la Banque mondiale, cet instrument s’est diversifié ces dernières années aux collectivités, aux États et aux entreprises. Les projets financés par ces emprunts couvrent généralement les énergies renouvelables, les transports propres ou la rénovation de bâtiments.

 

Elles restent encore très marginales dans les économies émergentes, pourtant très exposées au risque climatique, où les besoins de financement sont colossaux. IFC chiffre les opportunités d’investissement à 23.000 milliards d’ici à 2030

Source : Le Figaro

2- Balcon ou terrasse : le vrai coût d’un extérieur à Paris

 

Alors que la crise sanitaire s’achève, disposer d’un balcon ou d’une terrasse devient un critère obligatoire pour nombre d’acquéreurs. Une étude de Price Hubble, révélée en exclusivité par Le Parisien lundi 25 mai, détaille le prix d’un tel « luxe ». 

 

Selon ce baromètre, l'extérieur semble devenu le critère d°1 dans la recherche immobilière. « C'est devenu plus important que la surface », confirme un agent immobilier. Pour évaluer le coût d’un balcon ou d’une terrasse à Paris, Price Hubble, spécialiste de la data immobilière, a réalisé une étude sur plus de 30 000 annonces postées depuis 1 an. Elle révèle qu'un peu plus d'1 appartement sur 5 (21%) mis en vente compte un balcon ou une terrasse : c'est dans les XVe (31%) et le XVIe (28%) arrondissements qu'un acquéreur a le plus de chance de trouver un extérieur. A l'inverse, la probabilité d'en bénéficier dans les IIème (7%), IIIème (8%) et IVème (9%) arrondissements est particulièrement faible.

 

Les terrasses les plus vastes dans le VIIème arrondissement 

 

« Il y a une grosse proportion d'extérieur dans les immeubles haussmanniens, révèle Loeiz Bourdic, à la tête de Price Hubble en France. Mais ils sont généralement très petits. » 64% des extérieurs mis sur le marché font moins de 9 m². 27% font même moins de 5 m². A l’inverse, 2% font plus de… 50 m² : « C'est rare, mais ça existe », affirme Loeiz Bourdic. Les plus spacieux se trouvent essentiellement dans le VIIème arrondissement (10 m²). Les Ier, IVème, XIVème, XVème et XVIème arrondissements n'ont pas à rougir : les extérieurs y mesurent environ 8 m². Les immeubles construits entre 2001 et 2010, selon Price Hubble, sont ceux qui offrent les plus grands extérieurs.

 

Des surcoûts compris entre 3 300 €/m2 et 5 100 €/m2 selon les surfaces

 

Price Hubble a tenté d’estimer la surcote sur un bien immobilier induite par la présence d’un extérieur. Pour un 3 pièces de 60 m², situé au 5e étage, en vente à 10 000 euros le m², la start-up a déduit qu'1 m² de balcon ou terrasse coûtait 5 100 euros le m² pour 5 m2 (25 500 euros), 3 900 euros pour 10 m² (39 000 euros) et 3 300 euros pour 20 m² (66 000 euros). « C'est intéressant car ce qu'on remarque à Paris concernant la surface – et c'est propre à Paris tant le marché est tendu - c'est que ce soit pour un studio ou un 3 pièces, le prix au mètre carré est généralement le même, note Loeiz Bourdic. Ce n'est pas le cas pour l'extérieur, où l'on constate une diminution de ce prix au m² avec l'augmentation de la surface. »

 

En tenant compte du marché dans chaque arrondissement, c'est dans le VIème arrondissement qu'une terrasse coûte le plus cher : de 41 800 euros pour une terrasse de 5 m² à 107 000 euros pour une terrasse de 20 m². A l'inverse, dans le XIXe arrondissement, une terrasse de 20 m² revient à 54 900 euros. 

 

Les critères qui vont faire monter les prix

 

Les experts immobiliers sont unanimes : les extérieurs verront leur valeur augmenter sur le marché post-COVID-19, surtout à Paris et sa petite couronne. « Les jardins et terrasses seront des critères plus recherchés, souligne Richard Tzipine, Directeur général de BARNES. Les biens qui en sont dotés seront positionnés plus chers que d'autres ». Loeiz Bourdic en est persuadé : « Si on fait un nouveau point dans six mois, il est certain que les prix des extérieurs auront évolué. La terrasse était déjà un argument de vente à Paris, il le sera d'autant plus dans les prochains mois. Il faut donc s'attendre à une surcote sur ces biens-là. »

Source : Le Parisien

3- Les PropTechs révolutionnent le secteur de l’immobilier

Les outils numériques étaient déjà dans l’air du temps depuis le début du siècle. La crise sanitaire et le télétravail les ont rendus indispensables. Tous les secteurs sont touchés par cette révolution digitale : de la communication aux banques en passant par l’immobilier.

 

En effet, que ce soit des visites virtuelles ou de simples annonces en ligne, les outils numériques sont déjà essentiels au marché immobilier. Les PropTechs, entreprises spécialisées dans l’innovation numérique appliquée à l’immobilier, sont désormais plus de 400 en France et occupent tous les pans du secteur : location, achat, vente, construction, gestion locative…

 

La crise donne une nouvelle dimension au digital

 

Malgré la multiplication d’innovation numérique, les professionnels de l’immobilier plébiscitaient encore largement les méthodes traditionnelles de visites, ventes… Le contact humain étant toujours préféré aux échanges à distance.

 

La crise du COVID-19 a, comme dans de nombreux secteurs, accéléré la digitalisation des pratiques : processus de ventes en ligne, visites de biens virtuelles, assemblées de copropriétés par vidéoconférences… En effet, le numérique permet de gagner en temps et en efficacité. 

 

Les PropTechs ont montré ces dernières semaines leur importance. Elles sont maintenant indispensables au bon fonctionnement du secteur. Elles donnent une agilité encore inconnue au secteur et le ROI (return on investment) de leurs solutions numériques ne fait aucun doute. La révolution numérique de l’immobilier est désormais actée.

Source : Business Immo

 
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