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22 nov. 2021
Immobilier en Europe : des prix qui vont du simple au quintuple dans les capitales !
Selon l’étude de Meilleurs Agents, Londres reste la capitale la plus chère, avec un prix moyen au m² qui atteint les 14 977 €, avec une hausse de 7% sur les 5 dernières années.
Selon l’étude de Meilleurs Agents, Londres reste la capitale la plus chère, avec un prix moyen au m² qui atteint les 14 977 €, avec une hausse de 7% sur les 5 dernières années. « C’est la ville des affaires par excellence car on y parle la langue la plus utilisée dans le monde, souligne François Gagnon, président du réseau ERA en Europe. Par ailleurs, le Brexit a fait revenir beaucoup d’Anglais car ils ne savaient pas de quoi l’avenir serait fait. Et surtout, la ville est devenue encore plus singulière en sortant ainsi du marché commun. De quoi lui donner une spécificité unique en Europe. »
Si Paris demeure à un haut niveau (10 377 €/m²) c’est en partie lié à des contraintes de territoire, comme l’explique Thomas Lefebvre, Directeur scientifique du site Meilleurs Agents : « La ville est cernée par le périphérique, elle ne peut pas s’étendre contrairement aux autres capitales. Il s’agit donc d’un petit marché et c’est pourquoi les prix restent élevés. Même si depuis un an, les prix parisiens ont tendance à baisser avec les départs des habitants vers la province. ». A titre de comparaison, Paris a une surface de 105 km² pour 2 175 000 habitants, alors que Bruxelles (3 340 €/m²) s’étend sur 162 km² pour 1,2 million d’habitants.
On observe une réelle fracture entre les pays du Nord, où les salaires et l’activité économique sont plus importants que dans les pays du Sud, une différence qui se ressent sur les prix des capitales.
« Outre les salaires, l’activité économique joue aussi un rôle important, insiste le directeur scientifique de Meilleurs Agents. Là encore, les villes du nord qui ont des centres d’affaires importants à l’image de la City à Londres, la Défense à Paris ou Potsdamer Platz à Berlin ont également les prix des logements les plus élevés. »
« Barcelone a un prix au m² plus cher que Madrid (2 917 euros/m2) car la ville a une activité économique plus intense et attire donc plus de ménages fortunés, affirme Maxime Hueber, directeur France de Casafari, un agrégateur spécialisé dans les données immobilières dans la péninsule ibérique. Avec un pouvoir beaucoup plus décentralisé qu’en France, la capitale est moins attractive. »
Et c’est encore pire à Rome (2 833 euros/m²). Pour François Gagnon « La capitale italienne cumule les inconvénients. La ville est bruyante, avec une très forte densité, embouteillée en permanence, gorgée de touristes et sans centre d’affaire. Résultat : les Italiens ne veulent pas y vivre et les investisseurs n’y voient aucune rentabilité. »
Lisbonne (3 660 euros/m²) a réussi a adapté sa politique fiscale pour poursuivre la dynamique de son marché immobilier (+95,4 % en 5 ans). Un cas assez unique dans l’histoire de l’immobilier. En réalité, il s’agit de la conséquence d’une politique fiscale particulièrement ciblée afin d’attirer dans la ville des populations étrangères aisées. « Le pays s’est appuyé sur trois incitations différentes. Il y a le golden visa qui permet à toute personne étrangère investissant 277 000 € dans l’immobilier d’obtenir un titre de séjour et donc d’avoir accès à l’espace Schengen. Ensuite, il y a le statut de résident non habituel qui permet d’obtenir une imposition à 10 ou 20 % pendant une durée de 10 ans. Et enfin, les retraités étrangers ont longtemps été totalement exemptés d’impôts pendant 10 ans. Depuis l’année dernière, ils sont taxés à 10 %. » conclut Maxime Hueber.
Source : Le Parisien / reproduction interdite
Crédit photo : Canva
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