La Commission européenne propose de créer un fonds de relance de 750 milliards d'euros pour permettre aux Etats membres de faire face à la crise provoquée par la pandémie de coronavirus, a annoncé, mercredi 27 mai, le commissaire aux Affaires économiques, Paolo Gentiloni. Un dispositif qualifié de «tournant européen pour faire face à une crise sans précédent » par le commissaire italien sur son compte Twitter.
L'Italie et l'Espagne, premiers bénéficiaires
Selon un officiel européen cité par Reuters, l'essentiel de ce plan de relance serait réservé à l'Italie et à l'Espagne, 2 des pays les plus touchés par l'épidémie. Sur 750 milliards d'euros, 173 milliards d'euros seraient ainsi dédiés à l'Italie (82 milliards d'euros d'aides directes et 91 milliards sous forme de prêts). L'Espagne recevrait 140 milliards (77 milliards d'aides directes et 63 milliards sous forme de prêts).
Avant même son annonce officielle, ce plan, qui sera présenté par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a souligné les lignes de fracture persistantes entre États membres sur les outils à utiliser pour venir en aide aux pays et aux secteurs les plus éprouvés par la crise.
D'un côté, la France et l'Allemagne qui ont proposé le 18 mai la création d'un fonds de relance doté de 500 milliards d'euros levés par la Commission, qui accorderait des aides aux régions et aux États de l'Union les plus touchés par la crise sanitaire. Ces sommes seraient empruntées sur les marchés par la Commission à des taux plus avantageux que ce qu'obtiendraient des États aux finances publiques précaires, comme l'Italie ou la France.
De l'autre, les États dits « frugaux » (Autriche, Pays-Bas, Danemark, Suède par exemple), réticents à l'idée de simples transferts budgétaires vers des États membres, qui défendent l'option de prêts - remboursables - aux États les plus touchés.
La Commission à la recherche d’un équilibre entre subventions et prêts
Ces derniers jours, la Commission européenne a assuré que son plan de relance respecterait un strict équilibre entre subventions et prêts, sans donner plus de détails.
Cet instrument de relance sera adossé au projet de budget 2021-2027 de l'Union européenne – aussi appelé « cadre financier pluriannuel » – d'environ 1 000 milliards d'euros, qui sera également présenté ce mercredi par l'organe exécutif de l'Union. Le projet de la Commission sera à l'ordre du jour du prochain sommet européen, les 18 et 19 juin.
également répondre à des besoins ponctuels, comme les cartes prépayées du réseau Anticafé que certains employeurs offrent à leurs équipes pour télétravailler ou organiser une réunion dans un cadre chaleureux. Une offre BtoB que Leonid Goncharov, envisage de pousser davantage. Il l'assure : à terme, les télétravailleurs salariés pourraient représenter jusqu'aux trois quarts de ses co-workers contre un quart actuellement.$
Source : France 24