Comprendre l'immobilier

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14 déc. 2021
Immobilier : un risque d’envolée des prix en 2022
L’année 2021 est une année record pour les transactions immobilières. D’octobre 2020 à octobre 2021, 1,198 million de transactions ont été conclues dans l’immobilier ancien en France, un chiffre en hausse de 14,5% par rapport à l’année précédente.

D’après les notaires, l’année 2021 devrait ainsi se conclure sur un chiffre de 1,15 million de ventes réalisées, un record historique. « Cette augmentation remarquable des volumes de ventes est le résultat d'un phénomène de rattrapage à la sortie des confinements et d'une accélération dans la prise de décision », indique Frédéric Violeau, notaire chargé des statistiques immobilières notariales. 

 

Une surchauffe qui fait grimper les prix 

Malgré un contexte marqué par une crise économique et sanitaire, le président de la FNAIM, Jean-Marc Torrollion, déclarait il y a deux semaines : « il n’y a pas de crise du secteur immobilier. Il y a surchauffe, incontestablement. Et cette surchauffe fait grimper les prix ».  
 
Ce constat est aujourd’hui vérifié par les chiffres présentés ce lundi par les notaires. Sur un an, la hausse devrait ainsi atteindre 4,8% pour les appartements anciens dans l’hexagone. En province, cette hausse attendue est encore plus prononcée qu’en Ile-de-France, avec +7,7% contre +1,4%. Concernant les maisons, l’augmentation pourrait atteindre 9,4% au niveau national, 9,6% en région et 8,4% en Ile-de-France.  
 
De manière générale, les prix ont augmenté dans toutes les grandes agglomérations françaises à l’exception de la capitale (+0,6%). Les hausses les plus fortes concernent Orléans (+10,4%) pour les appartements, Reims (+10,2%), Rennes (+9,8%) ou Saint-Etienne (+9,8%). Par ailleurs, elles ont atteint +7,1% à Lille, +6,9% à Nantes, +6% à Lyon ou encore +3,8% à Bordeaux.  

 

Inquiétude pour 2022 

Cette hausse des prix a entrainé une baisse directe du pouvoir d’achat au niveau national. Désormais, en s’endettant sur 20 ans sans apport avec une mensualité de 800 euros, il est possible de s’acheter un appartement de 50m2 en moyenne en France. Ce qui représente une surface de 4m2 de moins qu’en 2020. S’agissant d’une maison avec une mensualité de 1 300 euros, la baisse atteint 8m2 sur un an, pour une surface de 140m2 en moyenne. 
 
« La baisse des taux d'intérêt d'emprunt immobilier a permis de compenser pendant un certain nombre d'années la hausse des prix des biens. Mais on arrive aujourd'hui à la limite de ce système », souligne Frédéric Violeau.  
 
Pour 2022, les professionnels tablent sur une légère baisse du nombre de transactions, mais s’inquiètent de l’évolution des prix. « Il y a beaucoup d'endroits en France où les stocks ont fondu. Il y avait des biens en vente depuis 2, 5 ou 10 ans, notamment en zone rurale, qui ont aujourd'hui trouvé preneur. Par ailleurs, la construction de logements neufs n'est pas en bonne forme. Cela nous fait craindre une poussée assez forte des prix », explique Thierry Delesalle, président de la commission des statistiques de la Chambre des notaires de Paris et d'Ile-de-France. 
 

Source : Les Echos / Reproduction interdite 
Crédit photo : Canva 

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