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22 déc. 2021
Investissement immobilier : Les écoles, nouvelle valeur refuge
La hausse des effectifs des étudiants génère des besoins immobiliers croissants. Les projets de grands campus ne cessent de se multiplier, attirant de plus en plus d’investisseurs immobiliers. Avec un milliard d’euros d’investissement environ en Île-de-France cette année, c’est un marché en nette progression depuis cinq ans, qu’analyse Knight Frank, spécialise de l’immobilier d’entreprise en France et à l’international.
Bien que ce volume n’atteigne pas encore les chiffres de l’immobilier de bureaux, il reste tout de même significatif. Selon Knight Frank, plus de 70 transactions supérieures à 1 000 m² ont été recensées depuis 2016 dans Paris et sa région, représentant un volume de 235 000 m².
«Plus d’une dizaine de transactions supérieures à 5000 m² ont ainsi été enregistrées ces cinq dernières années, alors qu’aucune n’avait été recensée lors des cinq années précédentes», précise David Bourla, directeur des études chez Knight Frank France.
Parmi les plus importants projets immobiliers de nouveaux campus : Neoma, qui a fait l’acquisition de 6 500m² dans le 13ème arrondissement où sont accueillis les étudiants depuis 2019 ; Skema, qui a acheté la même année un bâtiment de 13 200 m² à Suresnes (92) et l’EM Normandie qui occupera en 2022 de nouveaux locaux de 13 700 m² à Clichy (92) ;
Les raisons de cette augmentation des transactions ?
Dans le privé, le nombre d’étudiants a quasiment été multiplié par deux en 20 ans.
Malgré deux années scolaires marquées par l’enseignement à distance, cette croissance engendre des besoins immobiliers conséquents. « Si la crise sanitaire a accéléré la révolution numérique, le tout distanciel n’est pas pour autant d’actualité. Les publics de l’enseignement supérieur ont en effet besoin d’interagir et cela dans des lieux adaptés aux nouveaux modes d’apprentissage et aux nouvelles attentes des étudiants. Comme pour l’immobilier des bureaux, les services, la qualité des espaces et la localisation sont donc devenus des critères fondamentaux », analyse David Bourla.
Les écoles, nouvelle valeur refuge
Grâce aux baux longs et à la hausse continue du nombre d’étudiants, les écoles représenteraient donc une valeur refuge. « L’engouement des investisseurs pour les écoles s’est accru depuis le début de la crise sanitaire et devrait se traduire par de nouvelles opérations significatives dans les prochains mois», explique David Bourla.
Source : Le Figaro / Reproduction Interdite
Crédit photo : Canva