Comprendre l'immobilier
Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?
10 jan. 2022
En 2021, l’ancien n’a pas connu la crise
Si la crise sanitaire est sur toutes les lèvres, elle ne concerne pas du tout l’immobilier ancien : grâce aux taux de crédit toujours aussi bas et à l’aspect rassurant de la pierre en une période bouleversée, 2021 s’annonce comme un millésime exceptionnel selon tous les indicateurs.
1 182 000 unités vendues (+15 %) selon la FNAIM : les acquéreurs ont évolué au gré des confinements, avançant leurs projets, à la recherche d’une meilleure qualité de vie. D’après une étude Harris Interactive pour les Notaires de France, 9 Français sur 10 considèrent l’achat immobilier comme « un moment enthousiasmant ».
On aura beaucoup glosé sur un hypothétique exode urbain : s’il estexagéré d’en parler, la mobilité résidentielle existe bien et les achats de maisons ont augmenté depuis 2019 dans les villes moins densément peuplées avec l’arrivée, notent les notaires, d’acheteurs venus des grandes villes. En conséquence, les prix ont augmenté de 5 % en moyenne selon Meilleurs Agents, atteignant 2 993 euros/m2 en moyenne sur tout l’Hexagone : la hausse atteint 10,3 % à Béziers (34), 9,3 % à Poitiers (86), 8,8 % à Tours (37) et 8,7 % à Limoges (87).
Vers une année 2022 record
Cette tendance haussière devrait se poursuivre en 2022, de l’avis de plusieurs analystes : pour Thierry Delesalle, notaire à Paris, « la fonte des stocks et le déficit de construction font craindre une poussée assez forte des prix en 2022, au-delà des 10 %, comme sur le littoral et en grande couronne parisienne ». Olivier Colcombet, président groupe Digit RE, table sur « une année record, très probablement autour du million de transactions », faisant fi du variant Omicron et de la réforme des DPE, dont l’impact serait limité à court terme.
Faudrait-il alors craindre une surchauffe de l’immobilier ? « Lorsque l'on parle d'inaccessibilité des prix immobiliers en France », tempère Michel Mouillart, porte-parole de LPI, « il s'agit, pour l'essentiel, de Paris et sa région et du cinquième arrondissement de Lyon », rappelant que la moitié des achats dans l’ancien s’opère à moins de 2500 euros/m2.
Source : Les Echos / reproduction interdite