Comprendre l'immobilier

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30 jan. 2022
Les taux de crédit pourraient repartir à la hausse en 2022
Alors que le quatrième trimestre 2021 a été marqué par un niveau jamais atteint par les taux de crédit immobilier, à 1,05 %, l’Observatoire Crédit Logement/CSA table sur une hausse moyenne de 20 à 25 points de base en 2022.

Selon l’organisme de cautionnement des banques françaises, le taux du quatrième trimestre est tout simplement « le plus bas jamais constaté depuis les années 1950 » et « la quasi-totalité des taux sont largement inférieurs à l'inflation : ce qui ne s'était jamais observé depuis le début des années 1960, même à la suite du premier choc pétrolier ». Pour rappel, les taux moyens étaient de 1,11 % en décembre 2019 et de 1,43 % en décembre 2018. 

La BCE à surveiller 

Or, cette baisse constante depuis le premier trimestre 2011 pourrait bien s’arrêter. Non pas en raison d’un changement de politique de la Banque centrale européenne en matière de taux directeur, qui devrait rester la même jusqu’au printemps 2024, même s’il n’est pas impossible que la BCE ne fasse remonter ses taux prématurément en cas de hausse de l’inflation accélérée, à l’instar de la Fed. Cette hausse prévue du taux immobilier serait dûe, dans le scénario de l’Observatoire, à une remontée du taux moyen de l’OAT à dix ans : le taux du titre obligataire le plus répandu en France pourrait s’établir entre 0,25 et 0,40 % en 2022, alors qu’il a été de 0,01 % en 2021.  


L’effet des normes du HCSF 

Cependant, de nombreux acteurs du marché tablent sur une stagnation voire de nouvelles baisses des taux en 2022, en raison des nouvelles normes du HCSF. « La concurrence entre les banques se concentre sur un pan de population plus réduit, ce qui va les forcer à maintenir les taux au plus bas pour continuer à conquérir de nouveaux clients », estime un courtier cité par Les Echos. 

Même en cas de remontée des taux immobiliers, le secteur devrait néanmoins connaître une bonne année et une activité élevée. L’Observatoire prévoit néanmoins un léger repli après le fort rebond de 2021 (+11,7 % sur la production, à 190 milliards d’euros), en raison des nouvelles normes et des incertitudes électorales.  
 

Source : Les Echos/reproduction interdite 

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