La dernière édition de l'Observatoire du moral immobilier de SeLoger souligne l'impact de la crise du COVID-19 sur les attentes des Français vis à vis de leur logement : très logiquement, les recherches de maisons, avec jardin et si possible une pièce isolée permettant de télétravailler, connaissent une progression très marquée. Selon SeLoger, qui a réalisé deux vagues de sondage sur le moral immobilier des Français (pendant et après le confinement), le marché devrait retrouver son niveau d'avant crise d'ici fin 2020. L'organisme propose un point en 10 chiffres sur les nouvelles attentes des ménages entreprenant un projet immobilier.
75 % ont confiance dans l'aboutissement de leur projet
Malgré la crise, « la reprise est là et la confiance des acquéreurs dans la concrétisation de leur projet, que celui-ci ait été initié avant ou après la crise, l'est aussi », souligne SeLoger.
53% des acheteurs font de l'accès internet une priorité
Alors que, durant 2 mois, plus de 5 millions de salariés se sont retrouvés en télétravail quotidiennement, « plus de la moitié des acquéreurs font de l'accès à Internet, de la qualité de la connexion et du raccordement à la fibre optique, un critère essentiel de leur recherche immobilière ».
25% envisagent d'acheter dans une petite ville
Après des années de baisse de la demande dans les campagnes et les villes de 15 000 à 50 000 habitants, les villes de moins de 20 000 habitants intéressent désormais 25% des futurs acheteurs ; 13% ciblent même la campagne en priorité.
47% des ménages recherchent une maison
Entre mi-mars et mi-mai, les recherches comportant le mot « maison » avaient fortement progressé par rapport à l'immédiat avant-confinement. Et depuis mi-mai, l'appétence des acquéreurs pour ce type de biens ne s'est pas démentie. Selon SeLoger, 47 % des futurs acheteurs recherchent une maison, contre seulement 27 % un appartement. Dans tous les cas, 24% des futurs propriétaires souhaitent disposer d'une pièce isolée destinée au télétravail.
20 % des répondants souhaitent acheter plus grand qu'avant le confinement
Après plus de 2 mois confinés, les Français ont légitimement envie d'espace. Selon l'étude, 20% des acquéreurs ont revu à la hausse la superficie de leur futur logement. Toutefois, que ce soit parce qu'ils désirent se rapprocher des centres-villes, ou plus fréquemment parce que leur pouvoir d'achat s'est réduit du fait de la crise, 13 % envisagent au contraire de revoir à la baisse la surface du bien recherché.
14 % voient la présence d'un espace extérieur comme « un critère essentiel »
Après 2 mois de confinement, les terrasses, balcons, jardins et autres espaces extérieurs remontent en tête des listes de critères des acquéreurs potentiels - et tirent logiquement vers le haut les prix des logements qui en sont dotés.
38 % des Français ont élargi le périmètre géographique de leur recherche
Une plus grande surface, avec un extérieur, une pièce supplémentaire pour télétravailler... ces critères représentent un surcoût non-négligeable, surtout dans l'aire d'influence des métropoles. Pour éviter de faire exploser leur budget, 38% des Français élargissent leur périmètre de recherches, n'hésitant plus à s'éloigner des grandes villes.
40 % sont prêts à faire des travaux pour réduire le prix d'achat de leur logement
Que ce soit pour gagner en superficie (19 % des sondés), pour construire ou aménager un espace extérieur (13 %) ou pour diminuer le prix de leur logement sans renoncer à leur localisation privilégiée (40 %), l'enquête fait apparaître que 72 % des acheteurs se disent prêts à réaliser des travaux dans leur futur logement.
39 % voient dans la période actuelle « le bon moment » pour devenir propriétaire
Alors que l'Europe se prépare à une crise économique sans précédent, et que le gouvernement a encore aggravé sa prévision de récession pour la France cette année, avec une chute du produit intérieur brut (PIB) de -11%, 29% des Français pensent tout de même que le second semestre 2020 constitue "le bon moment" pour acheter un logement.
49% des répondants s'attendent à une baisse des prix de l'immobilier
A la question « Avec la crise, les prix de l'immobilier vont-ils baisser ? », près de la moitié des futurs acheteurs répond par l'affirmative.
* Etude en ligne réalisée du 14 au 18 mai 2020 et redressée par Kantar TNS. Base totale 4.259 répondants : propriétaires, futurs acquéreurs, vendeurs, bailleurs, investisseurs locatifs et locataires en France. Sont représentées uniquement ici les réponses des 2.517 futurs acquéreurs ayant un projet immobilier dans le neuf ou l'ancien dans les 12 prochains mois. Source : Boursorama