D’après l’étude de Poll&Roll pour la start-up Masteos, 55 % des Français sont tentés par un investissement immobilier au-delà de leurs frontières. 21 % des sondés veulent réaliser un investissement locatif en Europe, 30 % acheter une résidence principale à l’étranger et 49 % pour leur résidence secondaire dans un pays européen. Sur le Vieux Continent, le sud se taille la part du lion.
44 % des Français intéressés plébiscitent l’Espagne (dont la moitié des Parisiens sondés ; les habitants du Sud, eux, sont partagés entre l’Espagne et le Portugal), 36 % par le Portugal. Le palmarès des villes est tenu par Barcelone (31 %), Lisbonne (22 %), Porto (19 %), Valence (13 %), Rome et Madrid (11 % chacune). « Il s’agit d’héliotropisme », contextualiste le président et cofondateur de Masteos, Thierry Vignal. « Quitte à faire un investissement locatif, ils souhaitent le faire dans un lieu où ils se voient vivre plus tard, pour leur retraite, de préférence au soleil. »
De nombreux obstacles pour l’expatriation
La rentabilité moyenne est de 6 % en Espagne et de 3,4 % au Portugal, à comparer aux 5 % de l’Hexagone. Par ailleurs, le Portugal prête à taux variable, avec des demandes d’apport plus élevées. Masteos indique que l’Ukraine est le pays d’Europe le plus rentable, avec un taux de 10-11 % de rentabilité à Kiev.
Cependant, les Français qui voudraient investir à l’étranger se heurtent à de nombreux obstacles : manque de moyens financiers les empêchant de solliciter un prêt (34 %), méconnaissance du droit local (22 %), manque d’informations sur le prestataire adapté (21 %) et mauvaise connaissance de la langue locale (20 %). Enfin, pour 42 % d’entre eux, le volet financier et la crise actuelle sont des freins notables pour franchir le pas ; et ce, encore plus pour les femmes que pour les hommes. « Nous déplorons l’absence d’unification des systèmes bancaires européens pour des financements transfrontaliers » conclut Thierry Vignal.
Source : Le Figaro / Reproduction interdite