Comprendre l'immobilier

Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

09 juin 2020
Résumé de l'actualité immobilière du 8 juin
1- Logement : les résultats de l’enquête Idheal 2- L’intérêt pour la campagne des acheteurs potentiels se confirme 3 - Le coût des logements étudiants augmente en 2020

1- Logement : les résultats de l’enquête Idheal

 

L’Institut des hautes études pour l’action dans le logement (Idheal) a publié les résultats de son étude « Aux confins du logement », menée entre le 25 mars, soit dix jours après l’annonce du confinement, et le 5 mai 2020. Avec 8000 réponses, dont 7 400 étaient exploitables, cette enquête présente l’avantage d’un grand nombre de réponses et l’inconvénient d’un échantillon qui n’a pas été pondéré.

 

Cinquante-cinq jours à l’intérieur, 23h sur 24 à la maison…  Le « think/do tank » Idheal a voulu comprendre comment chacun avait vécu cette période de confinement et s’était organisé́ pour mieux la supporter. L’objectif était également de dresser un portrait du logement en pareille situation.

 

Parmi les enseignements de cette enquête, l’espace, intérieur et extérieur, est ce qui manque le plus chez les répondants. Nombre de réponses évoquent l’étroitesse des pièces, le manque de lumière, le besoin ou l’envie de pousser les murs, de sortir, tout en restant chez soi, sur son balcon, sa terrasse ou dans son jardin. Aussi grande soit-elle, au bout de 55 jours, la maison finit par étouffer. Malgré l’affection des Français pour leur logement, la plupart réclame plus de place et une issue vers l’extérieur. Des résultats à prendre en compte dans la conception des logements neufs et dans la transformation des logements anciens.

 

Autre enseignement, si le logement s’arrête administrativement au pas de la porte, il détermine des réseaux de socialisation, de déplacements et de consommation. Ainsi, habite-t-on tout autant son quartier que sa ville : la production de logements doit aussi prendre en compte ces aspects.

 

L’étude aborde également le cas de ceux qui ont fait le choix de se confiner hors de leur résidence principale : parmi les raisons principales de cette migration, 18% des répondants évoquent l’étroitesse de leur logement, tandis que 16% ont fait leurs valises pour éviter l'isolement.

 

L’enquête traite également de la relation au travail. L’urgence à se mettre à l’abri face à un virus inconnu a réussi en quelques jours à généraliser le télétravail, « pourtant à la peine en France depuis plusieurs décennies ». Quelque 8 millions de Français ont télé-travaillé à temps partiel ou à plein temps, selon le ministère de l’emploi. Le ressenti de ces salariés, dont le quotidien a été bousculé du jour au lendemain, est très différent selon les enquêtes et selon qui les mène. D’après une enquête menée par Terra Nova, 32% des répondant ne se réjouissent pas de la perspective d’une généralisation du télétravail, tandis que selon une enquête du Club des entreprises du Grand Paris, 82% accepteraient de travailler à distance deux jours par semaine. 

Source : Le Moniteur

 

2- L’intérêt pour la campagne des acheteurs potentiels se confirme

Une enquête réalisée par Ipsos a bien montré qu’une part importante de la population française a souffert du confinement. Parmi ces derniers, les résidents d’appartements sont ceux ayant le plus souffert et 38% d’entre eux déclarent avoir eu envie de déménager. Ils sont 31% en régions parisiennes à avoir exprimé ce souhait. A contrario, 34% des Français vivant dans une maison à la campagne ont énoncé que leur logement a joué un rôle protecteur pendant la crise. Les habitants de maisons ont expliqué « qu’ils pourraient vivre chez eux très longtemps sans problème ». Sur une plateforme spécialisée dans la mise en relations entre acheteurs et vendeurs de bien, les consultations de maison ont bondi de 25%. Mais cette hausse est particulièrement marquée dans la grande couronne parisienne avec +112% en Seine-et-Marne et dans les départements limitrophes de l’Ile-de-France avec +98% dans l’Eure. Ce constat se confirme dans les départements proches des grandes métropoles comme Bordeaux, Lyon... 

Sans provoquer une hausse des transactions

 

Les professionnels, quant à eux, ne constatent pas une hausse significative des ventes. Comme le souligne un directeur d’agence immobilière dans le Calvados, le printemps est chaque année une saison propice à l’arrivée de nouveaux clients parisiens cherchant une résidence secondaire pour l’été. Le confinement, la mise en pause des projets et le rattrapage qui s’en suit expliqueraient le phénomène actuel. 

 

Jean-Marc Torrollion, Président de la FNAIM, explique qu’à Bourgoin-Jallieu, commune de 28 400 habitants, idéalement située entre Lyon et Grenoble, pas de hausse des transactions. « Des gens qui travaillent à Lyon et qui habitent à Bourgoin-Jallieu, il y en a. Depuis toujours, des Lyonnais viennent acheter des maisons ici. Mais il n’ya pas d’afflux particulier depuis la fin du confinement » souligne-t-il.

 

Si l’intérêt marqué pour les campagnes et la fuite des métropoles par les citations après la crise du covid doit encore être confirmé, les tendances des dernières années poussent dans ce sens. En effet, la démocratisation massive du télétravail pourrait accélérer un phénomène déjà enclenché d’exode urbain vers les périphéries.

Source : Libération

 

3 - Le coût des logements étudiants augmente en 2020

Comme chaque année, le mois de juin signe marque le départ de la “course” aux logements étudiants. De l’avis de nombreux experts, elle devrait cette année se solder par une hausse générale des prix des loyers.

 

Une offre plus importante...mais des loyers en hausse

 

La crise sanitaire liée au COVID-19, en entraînant le recours au contrôle continu pour accorder ou non le bac aux élèves de terminale, a donné le départ de la course aux logements étudiants. Du point de vue de l’immobilier, la rentrée universitaire 2020-2021 devrait être marquée par une augmentation du nombre de logements disponibles. Le confinement a, en effet, poussé nombre de propriétaires à arrêter les locations saisonnières, via AirBnB par exemple, pour louer leur bien à l’année. Mais cette tendance se double d’une deuxième, a priori antinomique : les prix des loyers pratiqués restent, actuellement, plus élevés que l’an dernier à la même période. 

 

Le site Locservice.fr, spécialisé dans la location entre particulier, s'est intéressé aux loyers moyens des studios proposés (57% des étudiants sont en effet logés dans un appartement 1 pièce). Toutes charges comprises, le loyer moyen constaté est de 502 € par mois. Après une étude dans 42 villes françaises, ce loyer moyen a augmenté de 1,2% en 1 an. Il a augmenté dans l’ensemble des villes étudiées, à l'exception de Saint-Denis (où il est resté stable) d’Evry et du Havre. Dans ces 2 communes, il a respectivement diminué de 1,61% et de 0,25%.

 

L’Île-de-France en tête

 

Si Paris détient le record du loyer moyen le plus élevé (avec 885 €/mois), la progression y a été plus mesurée que dans d’autres grandes villes. Elle a atteint 1,37%, alors qu’elle a explosé à Lyon, avec une progression de 5,42% : il faut désormais compter 564 € pour un studio. Néanmoins, la capitale des Gaules ne fait pas partie des villes les plus chères. 8 des villes les plus chères de France sont en Île-de-France - avec, tout en haut de ce classement, Nanterre, Créteil et Guyancourt. Bordeaux et Lyon, 2 des principales villes universitaires, les suivent de près.

 

A Bordeaux, la hausse a atteint 4,62%. Un studio coûte désormais en moyenne 565 €/mois. Des prix les plus abordables se retrouvent du côté de Marseille (503 €), Montpellier (495 €), Lille (495 €) ou Strasbourg (485 €). Brest, Limoges, Le Mans et Poitiers sont quant à elles les villes où les loyers sont les plus bas : Il faut compter 355 €/mois dans les 2 premières, et 347 € dans les secondes.

Source : Mieux Vivre son argent

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