Comprendre l'immobilier
Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?
Une étude universitaire avait ainsi analysé 71 000 ventes sur le plus vaste terrain immobilier, celui du jeu The Sandbox : près de 30 000 achats de résidences y ont été effectués en plus de deux ans, certaines ont même été revendues plusieurs fois (41 000 transactions sur le marché secondaire). Pour investir, les joueurs doivent acquérir la monnaie du jeu, le sand : des terrains de 1 à 576 parcelles peuvent être acquis à des prix plus ou moins élevés sous forme de NFTs ; il faut compter 5 575 dollars la parcelle et demie lors de la mise aux enchères par le jeu.
Un rendement de 50 à 400 %
Le prix d’un terrain a pu atteindre en février les 4,3 millions de dollars, soit le prix d’un trois pièces à Brooklyn ; comme des particuliers, des sociétés telles qu’Adidas, Atari, Binance, Carrefour ou PwC ont acheté sur le métavers, à des fins d’investissement ou de promotion publicitaire. S’il est possible de revendre dans d’autres cryptomonnaies, à l’instar de l’ether (74 % des reventes se font dans cette monnaie), revendre dans la devise locale permet de céder son bien à un prix plus élevé, d’autant que le cours du sand a été multiplié par 100 en près de deux ans. Le propriétaire du métavers peut espérer un rendement de 50 à 400 % pour les meilleurs emplacements.
Le déséquilibre entre une offre limitée (166 464 terrains) et une demande mondiale forte augure d'une poursuite de la hausse des prix, même si les prix des terrains suivent les courbes du marché des cryptomonnaies. Et même si on ne peut pas sérieusement parler de l’immobilier virtuel comme d’une valeur refuge, les transactions ont atteint les 500 millions de dollars en 2021 sur les quatre principales plateformes du métavers et les experts lui prédisent un essor et une financiarisation comparables à l’immobilier traditionnel.
Source : Les Echos / Reproduction interdite