Une enquête réalisée par l’Observatoire du Moral Immobilier-SeLoger du 14 au 18 mai 2020, apporte des réponses sur la modification des attentes des propriétaires-vendeurs.
1. Des stocks de biens à vendre qui pourraient augmenter
41 % des propriétaires-vendeurs pensent que l’offre de biens disponibles à la vente pourrait augmenter dans les six prochains mois. En effet, si les acheteurs gardent le moral et poursuivent leurs projets d’achat immobilier, le durcissement des conditions d’octroi d’un crédit immobilier pourrait conduire à la multiplication des refus. En se rééquilibrant, le ratio demandes d’acquisition/annonces de ventes pourrait alors, à terme, réduire la tension immobilière dans certaines villes et faire basculer le rapport de force en faveur des acheteurs.
2. Le doute se serait-il immiscé dans l’esprit des vendeurs ?
37 % des Français estiment que c’est le bon moment pour vendre, alors que 38 % hésitent. Loin d’être négligeable, la proportion des propriétaires qui estiment que le timing est propice à la vente enregistre pourtant une nette baisse contrastant avec les 83% de février dernier.
3. Prix immobilier : vers un statu quo ?
45 % des vendeurs anticipent une stabilisation de ces prix au cours des prochains mois, 38 % misent sur un recul et 18 % tablent sur une hausse. La tendance s’est donc inversée depuis février dernier où 41 % des vendeurs s’attendaient à une remontée des prix immobiliers. Dans le détail, 42 % des vendeurs franciliens redoutent une baisse des prix de vente, contre 36% en régions, où 19% des vendeurs anticipent même une remontée des prix.
4. Des propriétaires confiants dans le fait que leur logement se vendra
76 % des Français déclarent ne pas nourrir d'inquiétude quant à la réalisation de la vente de leur bien.
5. Pas d’érosion du pouvoir d’achat en vue
Alors que 56 % des Français déclarent ne pas s’attendre à ce que leur pouvoir d’achat s’érode dans les prochains mois, un propriétaire-vendeur sur quatre redoute que son pouvoir d’achat se dégrade (27% en régions, contre seulement 18% des Franciliens).
6. Plus de la moitié des transactions se feront en zone tendue
55 % des porteurs d’un projet immobilier d’achat déclarent cibler une zone tendue. Dans ces secteurs, les stocks de logements ne satisfaisant pas la demande, les acquéreurs doivent se montrer réactifs, les délais de vente sont ténus et par conséquent, ce sont les propriétaires-vendeurs qui ont la main.
7. Suggérer l'unicité pour susciter l’intérêt
27 % des propriétaires opteront pour un mandat exclusif de vente plutôt que pour un mandat simple, alors que 17 % d’entre eux feront appel à plusieurs agences et 18% des vendeurs se passeront de l’aide d’un professionnel...
8. Baisser le prix de vente ? Pas si sûr...
47 % des propriétaires-vendeurs dont le logement n’aurait toujours pas trouvé preneur, après trois mois passés sur le marché, préféreront attendre plutôt que de devoir baisser leurs prix. À l’inverse, seul un propriétaire sur quatre consentirait à revoir à la baisse le prix de vente de son bien si celui-ci n’était toujours pas vendu au bout de trois mois. Enfin, 16 % des vendeurs iraient jusqu’à retirer leur logement du marché si celui-ci tardait trop à trouver preneur.
9. Vendre, oui… mais pour acheter derrière
Pour 64 % des vendeurs se séparant de leur bien, la motivation première est le financement de l’achat d’un nouveau logement. Choisir de vendre avant d'acheter (plus grand, le plus souvent) permet non seulement de déterminer le montant de son apport, mais aussi de calculer, au plus près, la somme que l'on doit emprunter.
10. Une maison sinon rien !
Suite au confinement et au sentiment d’enfermement qu’ont ressenti beaucoup de Français vivant en appartement, une majorité d’acquéreurs-revendeurs a fait part de leur désir d’acheter une maison.
Source : Seloger
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