Les notaires du Grand Paris confirment l’accalmie des prix de l’immobilier à Paris et sa banlieue, déjà observables au quatrième trimestre 2022 : le prix du mètre carré parisien, en recul de 1,6 % à 10 600 euros à fin décembre 2021, pourrait atteindre les 10 550 euros en avril 2022, soit une baisse de 0,8 % en un an.
Le paradoxe est que l’activité reste élevée. Elle aurait dû se traduire par une hausse des prix, même si, d’après les notaires, la baisse ralentit à Paris grâce à l’effet volume. La perte d’attractivité de Paris est aussi à nuancer : « Même si de nombreux locataires partent de la Capitale pour acheter en banlieue, la quasi-stabilité des prix dans la capitale la rend de nouveau attractive notamment si l'on compare avec d'autres marchés étrangers qui ont vu leur prix flamber », note Thierry Delesalle, président de la commission des statistiques immobilières et notaire à Paris.
Un 18 m² cédé à… 38 300 euros/m² !
Les cinq arrondissements de l’Est parisien sont passés en-dessous des 10 000 euros/m², tandis que les écarts se réduisent entre l’arrondissement le plus cher (6ème) et le moins cher (19ème) et le quartier le plus cher (Invalides, 7ème) et le moins cher (Amérique, 9ème). Cependant, les notaires relèvent en transactions exceptionnelles un 300 m² à Saint-Thomas-d’Aquin (7ème) vendu à 41 700 euros/m² et un studio de 18 m² porte Dauphine (16ème) à 38 300 euros/m².
En banlieue parisienne, le même phénomène se vérifie. D’après les avant-contrats des notaires, la hausse annuelle des prix en avril serait de 1,7 % pour les appartements en petite couronne et de 3,6 % en grande couronne ; elle reculerait pour les maisons de 5,1 % en petite couronne et de 4,4 % en grande couronne. Les notaires tablent donc sur un atterrissage progressif…
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