L’objectif de cette réforme, portée par les ministres Emmanuelle Wargon (Logement), Brigitte Bourguignon (Autonomie) et la secrétaire d’Etat Sophie Cluzel (Personnes handicapées), vise à adapter 680 000 logements en dix ans, soit 30 à 40 % du parc des ménages modestes ou très modestes. Le dispositif serait doté en 2024 de 400 millions d’euros et son idée principale serait de diminuer de 20 % les chutes à domicile, dont près de 40 % prennent place dans la salle de bains. 

Les douches Denormandie enterrées 

Alors que 85 % des Français veulent vieillir chez eux, seulement 6 % des logements seraient adaptés au vieillissement : « L’aide ne doit pas recouvrir seulement le logement, mais répondre à d’autres enjeux comme la transition démographique », pointe Alexandre Petit, fondateur d’Alogia. En septembre 2019, le plan de 9 milliards d’euros d’aides à la transformation de l’habitat prévoyait 1 milliard d’euros pour remplacer les baignoires par des bouches à l’italienne, via une aide de 5 000 euros versée aux retraités de 70 ans et plus. Ces aides dites des « douches Denormandie » ont été enterrées en février 2021 : seuls 350 millions d’euros ont été déboursés en 2 ans, pour seulement 72 000 séniors. La prime Habitat Facile, versée par l’Anah ou la Cnav, ne bénéficie qu’à moins de 40 000 ménages de plus de 65 ans, uniquement en perte d’autonomie, ce qui ne serait pas le cas de Ma Prime Adapt’. 

Source : Le Figaro / Reproduction interdite