Comprendre l'immobilier
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Le ministère du Logement juge qu’aucune circonstance ne justifie une prolongation. Comme l'année dernière, les préfets ont consigne d'éviter les expulsions sans solution de relogement. Cependant, dans un contexte de flambée des prix de l’énergie, les ménages précaires pourraient multiplier les impayés de factures et de loyer, d’autant que la fin de la trêve hivernale permet aux fournisseurs de couper l’électricité et le gaz aux mauvais payeurs, même si EDF a promis de ne pas y recourir, leur préférant une réduction de puissance. Il n’a cependant pas été suivi par ses concurrents.
Pour les associations de lutte contre le mal-logement, l’heure est à l’inquiétude. « Notre crainte, c'est qu'en 2022, où il y a une sorte de retour à la normale dans les politiques et dans l'attitude générale, on reprenne le rythme habituel de 18.000 expulsions, plus tous ceux qui étaient en sursis », dit également Manuel Domergue, directeur des études de la Fondation Abbé-Pierre. Il redoute également qu'un éventuel changement de ministre, après les élections présidentielles et législatives, ne laisse davantage les mains libres aux préfets pour expulser. Selon une étude de la Fondation publiée le 30 mars, 32 % des ménages expulsés n’ont pas retrouvé de logement fixe un à trois ans après et 71 % font état de problèmes de santé et de difficultés psychologiques.
Source : AFP / Reproduction interdite