Comprendre l'immobilier
Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?
Si 52 % des sondés se disent attentifs au DPE en cas de projet d’achat immobilier, 18 % des personnes interrogées ignorent l’existence de cet outil ! Des données qui révèlent le manque d’informations sur le sujet, dénote l’étude : « Le manque d'accompagnement pointé par les Français s'explique en partie par une mobilisation très progressive des banques sur ces sujets. Elles sont conscientes des enjeux autour du diagnostic de performance énergétique, mais elles éprouvent encore des difficultés à identifier la composition de leur portefeuille de crédit. Un manque de visibilité qui ne permet pas d'identifier la part des DPE des biens classés F et G ».
Des dispositifs trop mal connus
Le risque pour les banques, en ayant un portefeuille de crédits immobiliers avec trop de passoires thermiques, est de risquer une dévaluation des biens concernés (l’écart entre une maison classée F ou G et un logement ancien classé D est, selon les Notaires de France, de 13 %) ; les banques auraient également du mal à maîtriser certains aides, en raison de la lourdeur du processus administratif. « Les banques commencent à se mettre en ordre de bataille, à travers notamment des actions de sensibilisation auprès de leurs conseillers, la mise en place d'une politique RSE, et le conditionnement du financement des biens classés F et G à des travaux de rénovation énergétique » souligne l’étude, même si le financement des chantiers est en grande partie assumé par l’Etat, au travers de l’aide MaPrimeRénov’, une aide bienvenue pour les familles mais qui ne suffit pas à leur permettre d’engager une transformation profonde des passoires thermiques.
Pour les commanditaires de cette étude, l'enjeu énergétique doit être pris en compte dans l'appréciation du taux d'endettement pour décrocher un crédit, aujourd'hui limité à 35 % pour tous les projets, conformément aux exigences du haut conseil de stabilité financière (HCSF), en relevant ce taux à 37, voire 38 %, pour l’octroi d’un crédit destiné à financer des travaux de rénovation énergétique. L’autre recommandation de cette étude serait que les banques intègrent les activités de banque de détail dans leur démarche environnementale, afin de limiter leur empreinte carbone.
Source : Les Echos / Reproduction interdite