Selon les statistiques de l’Insee, l’inflation culmine désormais à 4,5 % sur 12 mois, étant encore amplifiée par la forte poussée des prix de l’énergie. La dynamique de l’inflation au deuxième trimestre sera fortement conditionnée à celle des prix de l’énergie et des produits alimentaires : la Banque de France prévoit une inflation à 3,7 % en moyenne en 2022 et proche de 4 % au moins jusqu’en septembre, voire même atteindre les 4,4 % sur l’année. 

Loyers et taxe foncière, l’inflation comme indice de référence 

Dans cette optique, l’indice de référence des loyers (IRL), qui permet à chaque bailleur de réévaluer le loyer une fois par an, se base sur l’inflation ou plus précisément sur la variation de l’indice des prix à la consommation, hors loyers et hors tabac : l’IRL du dernier trimestre 2021 s’élevait à 1,61 %, tandis que celui du 1er trimestre 2022 devrait atteindre les 2,45 %, la plus forte progression des loyers depuis 2008 (2,95 % au 3ème trimestre et 2,83 % au 4ème). De surcroît pour les locataires, cette augmentation ne sera pas suivie d’une réévaluation des APL, qui n’intervient que le 1er octobre, sur la base de l’IRL du 2ème trimestre. 
Les propriétaires-bailleurs, pour leur part, risquent de déchanter en dépit de cette situation. Depuis 2018, en effet, les valeurs locatives des logements, sur lesquelles repose le calcul de l’impôt foncier, sont (elles aussi) chaque année revalorisées suivant l’évolution sur 12 mois de l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), cette fois de novembre. Cet indice s'élevait à 3,4% en novembre 2021 et devrait augmenter d’au moins 3,4 % cette année, sauf si la collectivité décidait de diminuer leurs taux, ce qui n’est pas à l’ordre du jour dans plusieurs d’entre elles… 

Source : Capital / Reproduction interdite