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26 avr. 2022
Le prix des places de parking décolle en Ile-de-France…sauf à Paris
Comme pour les logements, les prix des parkings s’envolent en Ile-de-France mais demeurent stables à Paris, relève le baromètre de Monsieur Parking.
Ainsi, dans la capitale, les loyers mensuels reculent dans les IIème, VIIIème et IXème arrondissements, à respectivement -1,62 %, -1,26 % et -1,79 % : dans onze arrondissements, les prix à la location baissent mais restent inchangés dans trois d’entre eux. « Le marché est resté calme en termes de demandes de places, surtout dans les quartiers d’affaires, en raison du recours au télétravail » analyse le directeur général de Monsieur Parking, Charles Gérard. A l’achat, les montants sont en repli dans treize des vingt arrondissements, même si les prix restent élevés, allant de 20 000 euros dans le XIIIème à 49 000 euros dans le VIème. « Ce déclin des prix à Paris reste relatif », tempère-t-il, « et il est bien plus ancien que la crise sanitaire. La capitale a perdu 10 % de ses habitants en dix ans, selon l’Insee. Lorsqu’une famille part, une autre typologie d’habitants la remplace, ce sont moins souvent des familles ou avec moins d’enfants et davantage de couples et de célibataires, peu ou pas motorisés » poursuit l’expert.
Parallèlement, la Ville de Paris accentue sa politique anti-voitures, supprime de plus en plus de places en voirie et augmente la demande de places de stationnement en sous-sol, ce qui devrait mécaniquement pousser les prix d’achat à la hausse, hormis dans l’Est parisien, où l’offre de places en sous-sol est supérieure à la demande, entraînant une baisse des prix à Paris.
La banlieue gentrifiée au beau fixe
La petite et la grande couronne tirent leurs épingles du jeu ; phénomène antérieur au Covid, souligne Charles Gérard, « puisqu’il remonte à dix ans. Le marché des parkings est un marché immobilier d’usage, très lié au dynamisme démographique du lieu. Si une ville accueille plus d’habitants, si des familles s’y installent, cela a un impact très positif sur la demande locative et à l’achat. » En Seine-Saint-Denis, les prix à la location ont augmenté de 3,3 % à Aubervilliers et 2,88 % à Saint-Denis, villes en plein développement. Les hausses sont fulgurantes dans les Yvelines, le Val-d’Oise, la Seine-et-Marne et le Val-de-Marne, de 5 % en moyenne ; les prix à l’achat augmentent de 6 % à Gagny (93), Meaux (94), Le Plessis-Robinson (92) et Nanterre (92).
De fait, marchés locatifs et de ventes s’équilibrent entre les départements. « Dès qu’il y a une hausse de la demande locative dans une zone géographique comme dans le 93, les investisseurs débarquent, font monter les prix et compensent la faiblesse de la demande à l’achat des occupants eux-mêmes. Dans les départements, au contraire, où il y a plus d’acquéreurs occupants comme dans le 92, il y a moins d’investisseurs… L’absence de demande d’une typologie d’acteurs est compensée par la demande d’une autre typologie », conclut Charles Gérard.
Source : Le Parisien / Reproduction interdite