Comprendre l'immobilier

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30 avr. 2022
L’inflation fait bondir les loyers
Alors que les prix de l’énergie font augmenter les charges, l’indice de référence des loyers (IRL) a bondi de 2,49 % au premier trimestre, un record depuis 2008.
L’IRL est composé à 100 % de l’indice des prix à la consommation hors tabac et hors loyers sur la moyenne des douze derniers mois : or, cet indice a augmenté de 4,5 % en mars. Les loyers repartent à la hausse à Paris, au rythme de 5,8 % par an, avec le retour des étudiants et des locataires européens, avec un loyer moyen de 36,76 euros/m² (et même 40 euros dans le centre de Paris).  

Eddie Jacquemart, président de la Confédération nationale du logement, première association de locataires HLM, plaide pour un gel de loyers par le gouvernement en 2023, même si dans les villes appliquant le plafonnement des loyers (Paris, Lille, Lyon, Villeurbanne, les membres de Plaine Commune et Est-Ensemble, et bientôt Bordeaux et Montpellier), les annonces de locations par les agences immobilières doivent, depuis le 1er avril, préciser le loyer de référence. Enfin, ces villes peuvent appliquer, en lieu et place du préfet, des sanctions en cas de non-respect de l’encadrement des loyers – des amendes administratives pouvant aller jusqu’à 5 000 euros pour un bailleur personne physique et à 15 000 euros pour un bailleur personne morale.

 
Un bouclier tarifaire avec des faiblesses 

Par ailleurs, si le gouvernement avait adopté le bouclier tarifaire, un blocage des prix de l’énergie à leur niveau du 1er octobre 2021 jusqu’au 1er juin 2022, 5 millions de ménages, chauffés par une installation collective en HLM ou en copropriété, n’ont pu bénéficier du bouclier qu’à partir du 1er février. Au 1er octobre 2021, les prix du gaz avaient augmenté de 45 % en un an ; la hausse des tarifs de l’électricité est aussi, à partir du 1er février, plafonnée à 4 % par rapport à octobre 2021. Or, ces mesures ne bénéficient qu’aux abonnés aux tarifs règlementés. « Beaucoup de bailleurs sociaux ont déjà relevé les provisions pour charges, afin d’éviter une régularisation trop douloureuse en fin d’année », observe Eddie Jacquemart. 

Source : Le Monde / Reproduction interdite 

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