Comprendre l'immobilier
Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?
D’abord, le propriétaire répond en ligne à un questionnaire détaillé concernant l’habitation à céder. Ensuite, dans les vingt-quatre à quarante-huit heures, il reçoit en ligne une offre indicative d’achat. Si cette première estimation convient, un rendez-vous physique est fixé un ou deux jours après avec un expert immobilier dépêché par le site. Ce dernier est chargé de visiter l’habitation et d’apprécier l’état général de l’immeuble et des parties communes. Ce passage permet si besoin d’affiner le prix estimé. Le lendemain, une proposition ferme et définitive arrive par e-mail : si elle ne convient pas, tout s’arrête là ; si elle convient, alors l’offre est à valider électroniquement, n’étant valable que quelques jours, avec un rendez-vous organisé pour signer le compromis ou la promesse de vente. Le processus dure à peine une semaine.
Outre la rapidité et la simplicité, les plateformes mettent en avant l’aspect certain de la transaction, étant payées comptant et évitant la condition suspensive de prêt ainsi que le délai légal de rétractation de 10 jours. Une innovation particulièrement adaptée à l’heure des changements de vie consécutifs au Covid, même si avant de signer l’acte authentique chez le notaire, il faudra patienter pour les délais légaux nécessaires à tous changements de priorité. A cette rapidité répond une décote, le propriétaire devant accepter de vendre son bien un peu moins cher, entre 6 à 9 % chez Homeloop, 7 à 10 % chez Zefir et 7 à 11 % chez Dili. L’estimation est basée sur les données notariales et les algorithmes maison.
Des limites bien présentes
Cependant, ce système a ses limites : sélectifs, les sites privilégient les marchés tendus pour revendre aussitôt les biens acquis. Zefir est ainsi présente à Paris, les Hauts-de-Seine, Lille, Lyon et Nantes, tandis que Homeloop couvre le même terrain, avec Rennes, Angers, Pornic et Saint-Nazaire en sus : dotées d’une carte d’agent immobilier, ces start-ups n’examinent que les biens en bon état dont les valeurs unitaires sont comprises entre 100 000 et 650 000 euros dans les grandes métropoles régionales, voire 750 000 euros à Paris. Vendez-votre-maison, marchand de biens, accepte les biens avec travaux mais n’achète qu’au-dessus de 1 500 euros/m². Les locaux commerciaux, les biens occupés et les surfaces atypiques ne sont pas concernés, tandis que lorsque le compromis est signé, le bien est aussitôt remis en vente par le site. La situation s’adresse ainsi aux acheteurs coincés, arrivés en fin de crédit-relais ou ne pouvant pas en souscrire un.
Source : Le Monde / Reproduction interdite