Comprendre l'immobilier

Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

19 juin 2020
Résumé de l'actualité immobilière du 18 juin
1- Mi Casa Es Tu Casa : le nouvel acteur cooptatif de la location saisonnière 2- Plus d'1 mois après la fin du confinement, l’économie nationale poursuit sa reprise 3- Statu quo des mesures de stabilité financière selon le Haut Conseil de stabilité financière

1- Mi Casa Es Tu Casa : le nouvel acteur cooptatif de la location saisonnière

 

L’histoire commence sur un groupe facebook d’amis intitulé « Mi casa es tu casa », l’expression espagnole pour dire « tu es ici chez toi » créé par Marie-Caroline Heydenreich. L’idée de cette expatriée qui a acheté en 2015 une maison au Cap-Ferret (Gironde) pour avoir un pied à terre en France est de créer un réseau de confiance pour louer ses résidences secondaires. Spécialiste de la communication et du marketing, elle crée alors un groupe facebook fermé et cooptatif pour permettre de louer ses biens à des personnes de confiance.

 

Une plateforme qui se différencie de ses concurrentes par son principe de parrainage

 

Le fonctionnement de « Mi casa es tu casa » prend à contre-pied les géants du secteur comme booking et airbnb. Le groupe facebook, devenu une plateforme en ligne en 2017, n’est accessible qu’aux membres parrainés par des utilisateurs du service. 

 

Son modèle économique aussi est novateur : « La mise en ligne et la première photo sont gratuites.  Ensuite, le propriétaire peut acheter des options : des photos illimitées pour 10 euros les six mois, la publication à l'intérieur du groupe Facebook pour 10 euros ; la republication mensuelle automatique pour 50 euros les six mois ou 70 euros l'année » explique Marie-Caroline Heydenreich. 

 

Une offre principalement concentrée en France qui compte se diversifier

 

Aujourd’hui, « Mi casa es tu casa » compte 36 000 membres et 2500 biens en location dont 90% se trouvent en France. Le reste des biens sont divisés dans 28 pays. 

 

L’entreprise qui a réalisé 30 000 euros de CA en 2019 vient de faire une levée de fonds de 300 000 euros auprès de leur communauté pour diversifier son activité. De nouveaux types de services tels que : « les baby-sittings, la location de draps ou de vélos, les cours de surf… » vont apparaître sur le site à la mi-juin. Le modèle économique reste le même avec des prestataires qui paieront pour être référencés. 

Source : Le Parisien

2- Plus d'1 mois après la fin du confinement, l’économie nationale poursuit sa reprise

 

Bien que poussive, la reprise de l’activité se confirme : une dynamique qui mène déjà l'Insee à prévoir une baisse de la croissance moindre qu’attendu. 

L’activité économique redémarre : selon les informations disponibles au 17 juin, l’organisme estime l’économie tricolore moins productive de 12 % qu'avant-crise pour un mois complet, contre 16 % en mars, 29 % en avril et 22 % en mai. Cette estimation, supérieure de 2 points à celle d’il y a 2 semaines, s’explique « par le bon déroulement du déconfinement sur le plan sanitaire et le desserrement graduel des mesures d’endiguement de l’économie », indique l’Insee.

 

Cette accélération de la reprise s’observe dans tous les secteurs. Dans la construction, les chantiers ont repris et permis de diviser par près de 2 la perte d’activité pour un mois complet par rapport à mai. Même constat dans l’industrie, où le retard de production par rapport à la normale est à présent d’à peine 15 %, contre 25 % en mai. « Le trafic de fret ferroviaire, indicateur global d’activité, continue de se reprendre progressivement, témoignant ainsi de cet éclaircissement général du paysage économique », indique l’Insee (le trafic ferroviaire atteint désormais 85 % de son niveau d’avant-crise, contre 63 % en plein confinement).

 

La reprise des déplacements des Français, moteur de la reprise économique

 

Un autre indicateur témoigne de l’ampleur et de la vitesse de la reprise des activités économiques sur le territoire : les déplacements matinaux – pour l’essentiel des trajets du domicile vers le lieu de travail, qui représentaient durant le confinement moins de 25% de leur volume habituel – atteignent désormais 60 % de leur niveau de début février.

 

Une remontée en charge nette, bien que progressive, qui illustre « sans doute le maintien d’une large part de télétravail pour certaines professions et dans certains territoires ». La perte d’activité dans les services marchands atteindrait un niveau identique à celui constaté dans l’industrie, mais avec une perspective de croissance plus rapide dans les semaines à venir, puisqu’un certain nombre de fermetures administratives ou de restrictions administratives ont été levées ou assouplies le 14 juin.

 

L'activité économique diminuerait donc d’environ 17 % au 2ème trimestre 2020, et non de 20 % comme estimé par l’Insee il y’a 3 semaines, après un recul du PIB de 5,3 % au 1er trimestre. Cette embellie, indique l’institut statistique, « tient également à la disponibilité de nouveaux indicateurs en dur sur le mois d’avril » ayant permis aux statisticiens d’affiner leur approche de l’impact du confinement sur l’économie française.

 

7,8 millions de salariés en chômage partiel fin mai

 

Autre signe de la reprise de l’activité en France, le nombre de salariés placés en chômage partiel qui a atteint 7,8 millions fin mai (900 000 de moins qu’en avril, mais 600 000 de plus qu’en mars). « C’est moitié moins d’heures qu’en avril : la décrue est vraiment manifeste, c’est vrai dans le commerce et le bâtiment », a souligné Muriel Pénicaud sur Radio classique, rappelant que l’État a jusqu’alors « dépensé pas loin de 17 milliards d’euros » (31 ont été prévus pour toute l’année) pour financer le dispositif d’activité partielle, destiné à limiter l’impact de la crise sur l’emploi et à minimiser les licenciements. « En mai, dans le secteur privé, un salarié sur deux est allé travailler sur son lieu de travail, un sur quatre était en télétravail, un quart en chômage partiel, en garde d’enfant ou en arrêt maladie », a aussi commenté la ministre du Travail. En mai, 5 % seulement des salariés travaillaient pour une entreprise ayant cessé son activité, contre 12 % en avril et 19 % en mars. Pour la ministre du Travail, l’enjeu est à présent « de travailler tous », pour traduire en actes le « travailler et produire davantage » du président Macron de dimanche soir.

Source : batiweb

3- Statu quo des mesures de stabilité financière selon le Haut Conseil de stabilité financière

 

A l’occasion de la tenue de sa vingt-cinquième séance, sous la présidence de Bruno Le Maire, Ministre de l’Économie et des Finances, le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) a décidé jeudi 18 juin de maintenir ses principales mesures destinées à préserver la stabilité financière. 

 

Parmi ces mesures, celle de « laisser inchangé à 0% le coussin de fonds propres bancaires contra-cyclique » au vu des « circonstances actuelles et pour soutenir l'offre de crédit aux entreprises, notamment les TPE et PME qui dépendent fortement du financement bancaire », indique le HSCF dans un communiqué. 

 

Le « coussin contra-cyclique » est une réserve supplémentaire de capital à mettre de côté par les banques en cas de retournement de la conjoncture financière.

 

Ce coussin s'élevait à 0,25% des fonds propres des banques depuis le 1er juillet 2019, et devait être augmenté à 0,5% en avril. Conséquence du Covid-19, il a été supprimé dès le 18 mars. 

 

Rappelant que les acteurs financiers français ont abordé cette crise dans une position « solide » avec des réserves de capital renforcées, le Haut Conseil continue d'appeler à « une attitude responsable » les banques et assurances s'agissant de « la distribution de dividendes, les rachats d’actions et les versements de rémunérations variables ».

 

« Une reprise d'activité rapide » sur le marché immobilier

 

Le HCSF anticipe par ailleurs « une reprise d'activité rapide » sur le marché immobilier tout en rappelant ses recommandations de prudence dans l'octroi de crédits immobiliers : pas d'emprunt supérieur à une durée de 25 ans et respect d'un taux d'endettement à 33%. 

 

En outre, il estime que « les risques pour le système financier restent toutefois à un niveau élevé, compte tenu de l'ampleur des pertes économiques déjà subies et à venir », soulignant « l'incertitude » de la situation sanitaire et de la trajectoire de la reprise.

 

Le Haut Conseil a également décidé la reconduction à compter du 1er juillet 2020 de sa mesure relative aux grands risques des institutions systémiques, en vigueur depuis mai 2018, consistant à réduire l'exposition des grandes banques aux grandes entreprises endettées en limitant leur exposition à ces dernières à un niveau maximum de 5% de leurs fonds propres éligibles. Cette mesure vise aussi à faciliter « la mise en oeuvre des dispositifs de soutien au financement des entreprises ». 

 

Selon l'Agence France Presse, le HCSF écarterait également la possibilité de la création d’une structure de défaisance, ou « bad bank ». Précisant que le secteur financier serait tout à fait à même d'absorber cette crise et d'accompagner les entreprises françaises en multipliant les prêts.

Source : Le Figaro

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