Les ventes d’un montant supérieur à 3 millions d’euros s’enchaînent à un rythme soutenu en Ile-de-France, poussant les réseaux de luxe à anticiper une année 2022 meilleure ou comparable à 2021, une année déjà record pour l’immobilier de luxe.
« Sur les quatre premiers mois de l’année, on enregistre une progression de 188 % du nombre des transactions à plus de 3 millions d’euros par rapport à la même période de 2019, on triple presque nos ventes alors qu’on détient déjà 50 % des parts de marché sur ce segment. Les ventes sur les biens entre 2 et 3 millions d’euros augmentent de 53 % par rapport à la même période de 2019, et celles entre 750 000 euros et 2 millions d’euros, de 6 %… Le plus dingue, c’est que nos acheteurs sont essentiellement français » explique Nicolas Pettex-Muffat, directeur général des groupes Daniel Féau et Belles Demeures de France, avec des Français à la recherche d’une meilleure qualité de vie ou de plus grand, mieux localisés, avec des aménagements intérieurs particuliers, à l’instar des jardins, rez-de-jardin et terrasses.
Les étrangers reviennent
Le groupe Marc Foujols, qui a vendu 3 châteaux et 8 manoirs en Ile-de-France entre 800 000 et 2 millions d’euros chacun, ainsi que le château d’Ermenonville, revendique une hausse de plus de 25 % du chiffre d’affaires au premier trimestre, en un an, remarquant une demande très vive en résidence principale, secondaire ou tertiaire. Les Yvelines restent très demandées, comme le remarque Richard Tzipine, directeur général de Barnes, qui souligne aussi l’attractivité des Hauts-de-Seine Nord : « Colombes, Bois-Colombes, Asnières, La Garenne-Colombes et Clichy ont, c’est nouveau, beaucoup de succès cette année », tout comme Montmartre et le Marais. Il table sur « un chiffre d’affaires en hausse de 10 % par rapport aux cinq premiers mois de 2021, année de tous les records ».
Les étrangers font également leur retour après deux ans d’absence, représentant 5 à 10 % des transactions ; en tête, on trouve les frontaliers (Belges, Luxembourgeois, Allemands, Suisses) et Scandinaves, tandis que les Américains reviennent depuis quelques semaines et que les Est-Européens (Hongrois, Tchèques, Polonais) montent en puissance, poussés moins par la guerre en Ukraine que par ses conséquences, à savoir la montée de l’inflation, qui poussent à une grande rapidité des transactions.
Source : Le Parisien / Reproduction interdite