Alors que les taux de crédit sont passés de 1,06 à 1,27 % en moyenne depuis décembre, il faudrait emprunter avant qu’ils n’augmentent davantage… sauf que les conditions d’accès au crédit se resserrent.
En effet, selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA, les taux pourraient atteindre de 1,75 à 1,8 % à la fin de l’année ; une hausse reliée à l’augmentation des prix de l’immobilier (+4,8 % sur un an), qui a poussé la Banque centrale européenne à accroître ses taux directeurs, freinant donc le crédit et l’activité économique. En conséquence, pour se financer auprès de la BCE, les banques paieront plus cher et demanderont un taux d’intérêt plus élevé aux emprunteurs. De surcroît, l’inflation devrait freiner en 2023, autour de 2 %, permettant aux taux d’intérêt de rester largement inférieurs à l’inflation.
Des apports personnels de plus en plus hauts
Cependant, le Haut Conseil de stabilité financière a été clair : le remboursement des emprunts ne doit pas excéder 35 % des revenus. Or, au moment où le HCSF a donné à cette règle une valeur contraignante, un tiers des emprunteurs supportait un taux d’effort supérieur à celui-ci. Devant cette hausse des apports personnels de plus en plus élevés, des populations se trouvent exclues du projet : ménages modestes, familles avec enfants, jeunes en accession à la propriété…
Ainsi, le nombre de prêts accordés a chuté de 14,5 % en avril sur un an… Même si le volume prêté reste en hausse, de l’ordre de 25,1 milliards d’euros de crédits nouveaux accordés en avril, contre 24,8 milliards en mars, selon la Banque de France. En effet, l’appétit pour la pierre n’est pas terminé, comme le montre la pénurie de biens à vendre, avec 1,2 million de transactions dans l’ancien sur un an et des prix en hausse de 4 % pour les appartements et 10 % pour les maisons.
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