L’acquisition de la résidence principale ou l’investissement dans un studio locatif sont des stratégies traditionnelles pour obtenir un petit pécule pour les vieux jours : à l’heure actuelle, cette stratégie fonctionne-t-elle toujours et quelles villes sont à privilégier ?
La pierre est le placement de la trentaine : avant 30 ans, moins d’un ménage sur cinq dispose d’un patrimoine immobilier ; cette proportion passe à près de 52 % chez les 30-39 ans. A l’âge de la retraite, 84 % des anciens agriculteurs sont propriétaires tout comme 88 % des anciennes professions libérales. Pour Meilleurs Agents, parier sur l’immobilier est toujours crucial à plus d’un titre : annuler le budget mensuel dédié au loyer une fois le crédit remboursé, vendre le logement et obtenir une plus-value grâce à la hausse des prix. Ainsi, un ménage ayant acquis en 2002 un 61 mètres carrés a pu obtenir une plus-value de 133 000 euros en revendant en 2022 ; à titre de comparaison, en restant locataire, le taux d’effort demeure à 28 % pendant leur vie active et ne fera que grimper une fois les revenus diminués avec la retraite.
Le bon investissement au bon endroit
Cependant, ce raisonnement ne tient pas selon les villes : en suivant l’exemple précédent, la plus-value n’est que de 4 311 euros à Bourges pour un 40 m², tandis qu’elle est de 260 000 euros pour un 75 m² à Lyon, la plus-value à la revente dépassant les 150 000 euros dans 7 villes. La remontée des taux d’intérêt fait peser son poids sur les primo-accédants actuels, risquant de ne pas pouvoir s’aligner sur le prix du mètre carré, qui a augmenté, de 2002 à 2022, de 172 % en moyenne dans les 51 villes prises en compte par Meilleurs Agents.
Et investir en location pour un studio s’autofinançant et un complément de revenu mensuel ? Ce montage n’est concrétisable que dans les villes où la pierre reste abordable : l’apport personnel atteint plus de 40 000 euros dans 14 des 51 communes étudiées. Certaines villes permettent actuellement un studio capable de s’autofinancer, comme Saint-Etienne, Mulhouse, Bourges ou Roubaix… Des villes où le prix du mètre carré a chuté de 2012 à 2022, alors qu’ils sont à la hausse depuis peu. Les différences dans l’immobilier sont à prendre en compte.
Source : Les Echos / Reproduction interdite