Alors que l’un des objectifs du quinquennat est le rythme de 700 000 rénovations de passoires thermiques par an, 60 Millions de Consommateurs relève « des erreurs en pagaille » avec un échantillon d’une vingtaine de diagnostics, alors même que les logements étiquetés F et G vont être progressivement retirés de la location. Si les professionnels avaient déjà contraint le gouvernement à revoir sa copie à l’automne devant des anomalies déjà constatées, l’enquête est tout aussi rude : Dates de construction erronées, oubli de pompe à chaleur ou de portes et de fenêtres, mauvais métrage, mauvaises appréciations sur l'isolation des parois ou la surface des menuiseries… Selon le professionnel consulté, une même maison peut être estampillée différemment. 

Le ministère demeure attentif 

En conséquence, le magazine appelle le ministère de la Transition Ecologique à renforcer la formation et la vigilance des diagnostiqueurs. Au micro de France Inter, la ministre Amélie de Montchalin a réagi : « Oui, nous avons à mieux normer, à mieux encadrer, d'abord pour qu'il y ait moins de fraudes et moins d'arnaques, et nous avons fait un gros travail de normalisation et de contrôle. (…) Sur ce sujet, il faut effectivement qu'il y ait des pratiques beaucoup plus homogènes (…) Si on rénove, combien a-t-on économisé de CO2, d'énergie ? J'ai besoin de le savoir, et pour cela, il faut que les diagnostics de performance énergétique soient de bonne qualité et soient encadrés. » 

Source : Les Echos / Reproduction interdite