Comprendre l'immobilier

Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

25 juin 2020
Résumé de l'actualité immobilière du 24 juin
1- Crédit immobilier : cette décision de justice qui porte un coup dur aux emprunteurs 2- Télétravail : quel avenir pour l’immobilier de bureaux ? 3- La mise en service des lignes 14, 16 et 17 retardée

1- Crédit immobilier : cette décision de justice qui porte un coup dur aux emprunteurs

 

C’est une jurisprudence qui pourrait fortement porter à conséquences pour certains emprunteurs : Un arrêt de la Cour de cassation, rendu ce vendredi 19 juin, précise qu'en cas d'irrégularité constatée sur le calcul d'un taux de crédit, les intérêts du prêt ne doivent pas être forcément ramenés au taux légal - proche de 0.

 

La Cour de cassation a tranché et ce sera au juge de décider le montant de l’indemnisation en cas d’irrégularité lors du calcul d’un crédit. Ce dernier ne sera plus ramené au taux légal. 

 

En effet, environ la moitié des contrats de crédits comportent des erreurs de TEG (taux effectif global). De ce fait, de nombreux dossiers ont été portés en justice ces dernières années. Les dédommagements versés ont pu s’élever à plusieurs dizaines de milliers d’euros. 

 

Pour remédier à cela, la Cour de cassation a décidé que les indemnités maximales ne seraient plus automatiques. Ce sera au juge de fixer la proportion de dédommagements dûs aux emprunteurs. 

Source : Capital

2- Télétravail : quel avenir pour l’immobilier de bureaux ?

 

Pour faire face à la crise sanitaire liée au COVID-19, les entreprises du monde entier ont eu recours au télétravail partout où cela était possible. Alors qu'il plafonnait à 3 % de la population active, ce chiffre a atteint plus de 40% pendant le confinement. Il avait déjà connu un premier pic au moment des grèves contre la réforme des retraites, en décembre dernier où l’on estimait à 28% le taux de personnes qui travaillaient depuis chez elles.

 

Cette mise en télétravail forcée d’une partie des salariés a permis de démontrer, même à des employeurs initialement réticents, que le dispositif pouvait fonctionner. Le télétravail à domicile répond aux attentes de nombreux salariés, souhaitant notamment réduire leur temps de transports. « 85% des télétravailleurs veulent conserver la possibilité de faire du télétravail », expliquent Nadezhda Butakova et Sophie Cot Rascol, du cabinet de conseil Empreinte Humaine et qui ont réalisé une étude statistique deux semaines après le déconfinement. À l'heure où s'engage une crise économique majeure, et que de nombreuses entreprises risquent de connaître ou connaissent déjà des difficultés, la chasse aux coûts immobiliers inutiles devient un élément de compétitivité. Le télétravail peut ainsi permettre de faire des économies de mètres carrés.

 

Le télétravail, bientôt généralisé ? 

 

Au moment où la plupart des salariés retournent dans les entreprises, le télétravail testé à grande ampleur durant le confinement semble destiné à se développer. Si ce n’est pas la fin du bureau, comme certains l’ont trop vite annoncé, il est cependant appelé à se transformer. Dans ce nouveau paysage, le coworking, lui, pourrait séduire les entreprises en quête de flexibilité.

 

De nombreuses entreprises ont d’ores et déjà entamé une réflexion sur le sujet. Certaines vont même très loin dans cette démarche, à l'image de PSA , qui a décidé de généraliser le télétravail pour l’ensemble de ses activités non directement reliées à la production. L’objectif final est que les salariés ne soient plus présents sur site qu’une journée ou une journée et demie par semaine en moyenne. Aux États-Unis, Facebook envisage de faire travailler à distance la moitié de ses équipes de façon permanente d'ici à cinq ou dix ans.

 

Un exercice qui connaît cependant des limites

 

Si le télétravail semble inévitablement appelé à se développer, certains experts mettent cependant en garde contre sa généralisation, sans réflexion profonde et de long terme sur une refonte de l'organisation du travail. 

 

Que ce soit parce qu’ils ne disposent pas de conditions idéales pour ou parce qu’ils veulent maintenir une séparation entre vies professionnelle et familiale, tous les salariés ne souhaitent pas travailler depuis chez eux. Surtout, le bureau reste un lieu essentiel pour créer de la relation, faire émerger des idées au sein d'une entreprise, et permettre la transmission des savoirs. 

 

Preuve que le télétravail à grande échelle n'est pas forcément idéal : IBM, qui fut l'un des premiers à tenter l'expérience, il y a une vingtaine d'années, a décidé, en 2017, de rapatrier ses troupes au bureau. Dans le but de renforcer la collaboration entre ses salariés et d'accélérer le rythme de travail, expliquait alors le « Wall Street Journal ».

 

De nouveaux critères pour le bureau du futur

 

Le bureau n'est donc pas mort, même s'il est appelé à se transformer et se réinventer. Le bureau doit être plus que jamais un lieu de confort, de technologie, et plus encore, de partage. De par son aménagement, il doit susciter davantage d'occasions de rencontres et d'échanges. 

 

L'emplacement du bureau et son accessibilité en transports ont aussi leur importance, ne serait-ce que pour attirer des profils prometteurs. 

 

De son côté, le conseil en immobilier d’entreprise Knight Frank anticipe « un scénario médian, entre progression du télétravail d’une part, et consolidation de la place des bureaux comme espaces de sociabilité favorisant le bien-être, la productivité et l’innovation des entreprises d’autre part. » 

 

Le coworking, solution intermédiaire ? 

 

Quel sera le sort réservé au coworking ? Sera-t-il affaibli par la montée en puissance du télétravail à la maison ? Ou parviendra-t-il à tirer son épingle du jeu ? Il offre des solutions aux salariés ou aux indépendants qui ne peuvent pas télétravailler depuis leur domicile, en mettant à leur disposition des espaces de bureaux partagés près de chez eux ou près de chez leurs clients. Depuis le début du déconfinement, les spécialistes du coworking développent d'ailleurs de nouvelles formules permettant de réserver pour une, deux, ou trois journées par semaine dans leurs locaux.

Source : Les Echos

3- La mise en service des lignes 14, 16 et 17 retardée

 

Initialement prévu pour une mise en service durant l’été 2024, les lignes 16 et 17 du Grand Paris Express, ne pourront tenir ces délais. 

 

C’est lundi 22 juin dernier que Jean-Baptiste Djebbari, Secrétaire d’Etat aux Transports, a annoncé au micro de RTL que le calendrier des lignes 16 et 17 était « déjà tendu, le Covid décale encore un peu ».

 

La ligne 16, avec pour objectif de relier Saint-Denis Pleyel à Noisy-Champs, devait être mise en service petit à petit, avec un premier niveau fonctionnant entre Saint-Denis et Clichy-Montfermeil. La ligne 17, quant à elle, était prévue pour, fonctionner dans un premier temps, entre Saint-Denis Pleyel et Bourget RER, alors qu’à terme, la ligne s’étendra jusqu’à Le Mesnil-Amelot. 

 

Suite aux déclarations du Secrétaire d’Etat, La Société du Grand Paris (SGP), a indiqué que « la crise sanitaire a généré d’importants bouleversements des plannings, remettant en cause l’efficacité des mesures prévues pour sécuriser l’objectif de l’été 2024 ». Le prochain conseil de surveillance de l’établissement public aura lieu début juillet et permettra d’apporter des précisions sur la situation. 

 

En outre, l’extension de la ligne 14 doit atteindre Saint-Denis Pleyel en 2024 et, comme l’a affirmé Jean-Baptiste Djebbari, « permettra l’accès aux sites des JO ». Le maître d’ouvrage du Grand Paris Express confirme de son côté que « Les équipes de la SGP restent pleinement mobilisées, conjointement à celles de la RATP, pour mettre en œuvre le prolongement de la 14 entre Mairie de Saint-Ouen et Saint-Denis Pleyel pour les JO de 2024 ». A noter que la première partie de la ligne, qui se prolonge jusqu’à la Mairie de Saint-Ouen, initialement prévu être fonctionnelle en septembre, devrait également être décalé d’un mois ou deux. 

 

435 millions d’euros accordés à IDF mobilités 

 

Le Secrétaire d’Etat aux Transports, s’est également exprimé sur la demande de Valérie Pécresse, Présidente d’Ile-de-France mobilités, qui réclamait une aide de l’Etat devant une perte estimée de 2,6 milliards due au Covid-19. Jean-Baptiste Djebbari a ainsi confirmé que « L’Etat sera au côté d’IDF mobilités et de la Région » et a annoncé une aide de 435 millions d’euros, comme « premier pas » même s’il est peu probable que la somme s’élève à 2,6 milliards. Enfin, ce dernier a assuré « Je ne doute pas que nous trouverons une solution avec Valérie Pécresse ». Avant d’ajouter, « Les transports continueront de rouler en Ile-de-France après le 10 juillet ».

Source : Le journal du grand Paris

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