Comprendre l'immobilier
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04 juin 2022
Bientôt le bout du tunnel pour le neuf ?
En plein marasme, le marché de l’immobilier neuf semble ne pas s’en sortir, face à la hausse des coûts et au manque de terrains et de permis de construire. Le Figaro, cependant, invite à croire à une embellie prochaine.
La Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) avait déjà tiré la sonnette d’alarme au premier trimestre : les ventes s’effondrent de 20 % en un an, les mises en vente de 30,5 %, tandis que le stock ne représente plus que 7,7 mois de commercialisation, le plus bas historique depuis la création de l’observatoire par la FPI depuis 2012.
Des raisons d’espérer ?
Mais d’autres données incitent à l’optimisme : d’après le ministère de la Transition Ecologique, le nombre de logements autorisés à la construction augmente de 23,5 % au premier trimestre 2022, soit 141 900 habitations autorisées en trois mois, le nombre le plus élevé depuis près de 15 ans, tiré par les maisons individuelles tandis que le collectif s’effondre. Cependant, cette performance s’explique par un pic de demandes en décembre 2021, quand les constructeurs voulaient échapper aux normes de la RE2020, et surtout en sortant de l’embouteillage des permis de construire créé par la crise sanitaire. Ce dernier a eu un effet boule de neige, montrant aux élus les dégâts qu’une telle obstruction occasionnait pour les Français, dans le locatif social comme à l’accession.
Mais d’autres données incitent à l’optimisme : d’après le ministère de la Transition Ecologique, le nombre de logements autorisés à la construction augmente de 23,5 % au premier trimestre 2022, soit 141 900 habitations autorisées en trois mois, le nombre le plus élevé depuis près de 15 ans, tiré par les maisons individuelles tandis que le collectif s’effondre. Cependant, cette performance s’explique par un pic de demandes en décembre 2021, quand les constructeurs voulaient échapper aux normes de la RE2020, et surtout en sortant de l’embouteillage des permis de construire créé par la crise sanitaire. Ce dernier a eu un effet boule de neige, montrant aux élus les dégâts qu’une telle obstruction occasionnait pour les Français, dans le locatif social comme à l’accession.
Une accélération des délais de traitement des dossiers et permis est toujours demandée par les professionnels, même si la loi Elan a permis un progrès, faisant passer le délai de cinq-six ans à 24 mois maximum, même si 10 mois seraient préférables, voire 7 mois pour certains permis. Même constante pour le délai de traitement des recours. De même, la libération du foncier, qui aurait tant permis le « choc d’offre » promis par Emmanuel Macron, est un enjeu crucial : cela passera par un volontarisme de la part des élus, que ce soit pour une fiscalité incitative ou contraignante ou les friches délaissées et les terrains pollués, pour s’accorder avec l’objectif zéro artificialisation nette.
Vers des prix stables ?
De même, la transformation de bureaux en logements continue à susciter des projets, même si ces opérations demeurent très coûteuses et se retrouvent d’ailleurs dans des grands centres urbains, portés par des municipalités qui en font un combat politique. À une époque où les bureaux situés en hypercentre sont plus recherchés que jamais, il faut donc oublier ces secteurs. En revanche, la solution serait tout à fait envisageable dans certaines communes de la couronne parisienne ou dans certains quartiers de grandes villes de province où les bureaux ne sont plus recherchés.
Entre les normes écologiques qui se renforcent et les pénuries de matières premières, les prix de la construction devraient se stabiliser. Les promoteurs achèvent de se préparer à prendre à bras le corps le réchauffement climatique, mais avec les volumes et l’expérience, les coûts deviendront de plus en plus intéressants… Et la clientèle suivra.
Source : le Figaro / Reproduction interdite
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