Comprendre l'immobilier

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26 juin 2022
Les promoteurs du résidentiel tirent la sonnette d’alarme
Entre l’envolée des matières premières, la hausse des taux d’intérêt et la difficulté d’obtention des permis de construire en France, le secteur du logement s’inquiète de plus en plus.

Les constructeurs souffrent de l’explosion du coût des matières premières : en 6 mois, les prix des aciers et des demi-produits en aluminium ont progressé de 27 %, ceux des tuiles de 20 % et les prix des produits PVC de 16 %. Les chantiers arrêtés se multiplient et les marges sont rognées : pour les nouveaux chantiers, les prix fixes ont cédé la place aux prix révisables. «Quelque chose de fulgurant déboule sur nous », confirme Norbert Fanchon, président du directoire du Groupe  Gambetta. « Tout arrive en même temps: le coût de l’argent est multiplié par 2, les prix s’envolent de 15 %, et on manque de main-d’œuvre. On est dans une urgence à laquelle on n’est pas préparé. (…) On fait le choix de continuer à lancer des opérations, quitte à sacrifier du cash-flow. Si, dans six mois, l’inflation redescend, j’aurai fait le bon pari ; si les prix continuent de flamber, j’aurai fait le mauvais choix. » 

L’offre de logements en chute libre 

Conséquence principale de ces difficultés : l’offre commerciale chute. A moins de 77 000 logements à fin mars 2022, elle baisse de près de 12 % sur un an et de près de 30 % par rapport à 2019. De surcroît, si trouver des terrains était difficile, trouver des acheteurs l’est devenu avec le resserrement des taux de crédit, excluant les ménages les plus fragiles, aux faibles revenus et avec peu d’apport, d’autant que le taux d’usure vient se rajouter à l’équation. Selon la FPI, le taux de désistement, habituellement de 15 %, bondit à 26,5 % ; les ventes de Pinel plongent de 23 % au premier trimestre, alors que la demande est bien là, surtout pour les petits appartements. 

L’offre risque de se raréfier encore dans les mois à venir, avec des prix encore alourdis par le passage du Pinel au Pinel+, qui devrait frapper les promoteurs tout comme les acheteurs… 

Source : Le Figaro / Reproduction interdite 

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