Selon Le Parisien, le taux d’usure va être relevé par la Banque de France de 0,15 à 0,2 % environ dès le 1er juillet, une décision devant permettre aux ménages de continuer à pouvoir emprunter et accéder à la propriété.
Concrètement, ce taux va grimper de 2,40 % à 2,55 % voire 2,6 % pour les prêts d’une durée de 20 ans et plus, la plus couramment accordée. Pour les crédits de 10 à 20 ans, le plafond s’établira à 2,58 % ou 2,63 % (contre 2,43 % aujourd’hui). Calculé par l’institution financière chaque trimestre, ce taux plafond est censé refléter la moyenne des taux d’intérêt constatés les trois mois précédents. Il inclut tous les coûts liés au crédit : le taux d’intérêt, bien sûr, mais aussi l’assurance emprunteur, les frais de garantie (caution, hypothèque) et de dossier.
Les professionnels auraient voulu aller plus loin
La Banque de France argumente : « Cette législation du taux maximum est faite pour éviter des taux d’emprunt excessifs, et donc protéger les emprunteurs. Les courtiers et les représentants des prêteurs se sont exprimés récemment pour souhaiter l’invocation de circonstances exceptionnelles, permettant de le remonter davantage au 1er juillet. Nous ne relevons cependant pas à ce stade d’effet d’éviction mesurable associé à ces taux plafond. »
Certains professionnels avaient même plaidé auprès de Bercy pour porter le taux d’usure à 3 % : cependant, les banques et les courtiers estiment le taux maximum actuel trop bas pour permettre au plus grand nombre d’emprunter. « Cette décision est très décevante et n’est pas à la hauteur des enjeux », se désole Olivier Lendrevie, président de Cafpi. « À partir du 1er juillet, des banques prévoient d’augmenter leurs taux d’intérêt de 0,30 %. »
Source : Le Parisien / Reproduction interdite